ASSE : Saint-à‰tienne, une équipe trop fragile sur le plan mental

ASSE : Saint-à‰tienne, une équipe trop fragile sur le plan mental

Et si la principale faiblesse de l’AS Saint-à‰tienne cette saison était dans les tàªtes ?

Mythique entraà®neur des Verts, Robert Herbin estimait récemment que les problèmes actuels de l’ASSE répondaient à un blocage psychologique davantage qu’à des difficultés techniques. Poussons plus loin l’analyse : la formation stéphanoise est-elle trop friable sur le plan mental ? Certains indices laissent penser que oui.

L’ASSE lâche en fin de match

Si les hommes de Christophe Galtier échouent à quelques longueurs du podium en fin de saison, il sera temps de repenser aux nombreux points bàªtement perdus au fil de leur parcours. En février, l’AS Saint-à‰tienne s’est fait une spécialité d’encaisser des buts à l’approche du temps additionnel. Contre Monaco (1-1) et sur la pelouse de l’OM (màªme score), 4 points se sont envolés de cette faà§on. Pareil scénario s’était déjà produit, plus tôt dans la saison, contre Bordeaux (1-1, 2e journée), à Montpellier (5e journée) malgré un succès 2-1, contre l’AC Ajaccio (2-1 a.p) en Coupe de France, puis à Reims (1-1, 24e journée).

En cause, selon l’entraà®neur stéphanois, le fait que ses joueurs aient tendance à se relâcher un peu trop tôt : ‘On prend des buts sur la fin en ce moment. C’est lié à la concentration et à la fatigue, expliquait Galtier il y a deux semaines. En fin de match, il faut avoir une concentration extràªme.’ Une concentration qui a de nouveau manqué dans les arràªts de jeu du match à Bâle en Ligue Europa. Avec pour conséquence une élimination cruelle. A contrario, les Verts n’ont gratté que 2 points dans les cinq dernières minutes d’un match cette saison. C’était à Lorient lors de la 3e journée (0-1, but de Romain Hamouma à la 87e) !

L’ASSE ne sait pas rebondir

L’évolution des résultats du club cette saison épouse une courbe étrange. À une ère de vache maigre succède systématiquement une période d’euphorie, elle-màªme suivie d’une nouvelle rechute. Aux quatre matches sans victoire du mois d’août avaient par exemple répondu un excellent mois de septembre (six victoires en sept rencontres), avant que trois défaites d’affilée début octobre ne viennent rompre le charme. La fin d’année 2015 fut marquée, quant à elle, par un seul succès en neuf matches, une ‘crise’ effacée par l’embellie de 2016. Actuellement, l’ASSE est de nouveau au creux de la vague avec 3 défaites et un nul.

Cette loi des séries montre bien que Saint-à‰tienne fonctionne au mental. Plus l’équipe est en confiance, plus elle gagne. À l’inverse, la moindre défaite semble semer un doute que les hommes de Christophe Galtier mettent plusieurs matches à surmonter. Il n’est pas anodin de constater que chaque passage à vide a fait suite à un revers marquant : à domicile contre Targu Mures (1-2) en début de saison, à Geoffroy-Guichard contre Nice (1-4) fin septembre, lors du derby à Lyon (3-0) début novembre, puis à Bâle (2-1). Les grandes équipes sont pourtant celles qui arrivent à digérer leurs défaites pour repartir de l’avant.

Du mieux en fin de saison ?

Les occasions ratées par des attaquants paralysés face aux cages ou le fait que ‘Sainté’ ait livré certaines de ses meilleures prestations en position d’outsider, par exemple face au PSG en Coupe de la Ligue avec une équipe B, traduisent également la fragilité mentale des partenaires de Loà¯c Perrin. Un constat étonnant dans la mesure où l’effectif ne manque pas d’expérience. Sans doute faut-il y voir une forme de lassitude psychologique : il n’y a pas que les organismes qui subissent le contrecoup du calendrier surchargé des Verts et il est parfois difficile de trouver la motivation pour jouer tous les trois jours.

Peut-àªtre les hommes de Galtier ont-ils également tendance à se sous-estimer, eux dont la confiance s’effrite au moindre accroc. S’ils assument publiquement l’objectif troisième place, la vérité est qu’aucun d’entre eux n’a jamais lutté pour le podium ni màªme disputé un match de Ligue des champions. La marche peut donc leur sembler trop haute et attiser la peur de gagner. Quoi qu’il en soit, les éliminations en Ligue Europa et en Coupe de France vont permettre à l’ASSE de se concentrer sur la L1. Un mal pour un bien : avec la multiplication des objectifs, les Verts ne savaient manifestement plus où donner de la tàªte.

JD

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