ASSE : sprint final, Mercato…Ilan veut voir des Verts plus ambitieux

Entretien.

But : Ilan, que devenez-vous désormais ?

Araujo ILAN : J'aide aujourd'hui le club au niveau du recrutement. Je ne suis plus directement lié à eux. J'ai pour projet d'ouvrir le football d'Amérique Latine au monde et surtout à la France. Les dirigeants ont d'autres projets pour le moment.

Qu'est-ce que l'on retient d'un passage à Saint-Etienne en tant que joueur ?

L’ambiance du stade avant tout, cette ferveur. Le Chaudron, à§a a été pendant un moment ma maison. à‡a reste pour moi le plus beau stade en France. J'y ai vécu de très bons moments, d'autres un peu plus compliqués. Les matchs de Coupe d'Europe sont à part. Il y a un engouement différent. Ce côté Coupe d'Europe, je l'avais déjà vécu avec Sochaux, mais ici c'est encore plus impressionnant.

Vous vivez toujours à Saint-Etienne ?

Oui. Ma femme est d’ici. Et j’aime les Stéphanois. Les gens ont une simplicité qui donne envie de rester. Beaucoup de joueurs à la fin de leur carrière restent d’ailleurs dans la région. C'est une région qui vit énormément pour le foot. Les derbys entre « frères ennemis » font vivre deux peuples. Les supporters sont très exigeants. Cela rajoute une pression en plus mais cette pression est saine. Il y a toujours du bon venant des supporters, màªme quand les résultats ne sont pas présents. Ils essayent eux aussi de faire avancer le club.

Vous rappelez-vous de votre premier match à Geoffroy-Guichard ?

Bien sûr. Paradoxalement on affrontait Sochaux, mon ancien club. C'était une immense joie de jouer sur ce terrain, il faisait beau, le stade était plein, l'ambiance était incroyable. C'était un très bon moment màªme si on n’avait pas gagné.

Vous aviez une bonne relation avec les supporters ?

Oui. À partir du moment où tu es honnàªte avec le club et les supporters, et que tu travailles comme il faut, les gens t'acceptent. Quand il y a des tricheurs, à§a se voit sur le terrain. Pour jouer à Saint-Etienne, il faut àªtre entier, honnàªte. C'est un privilège d'évoluer ici. À Saint-Etienne, il y a une histoire. Et les joueurs ont aujourd'hui l'occasion de continuer à écrire cette histoire. Aujourd'hui, les résultats sont là . à‡a se ressent. Les supporters poussent l'équipe à chaque match. Ils arrivent à débloquer la situation quand c’est compliqué.

« Si un joueur veut progresser en France, Saint-Etienne est la meilleure option »

Selon vous d'où viennent ces bons résultats ?

Le rôle du staff est prépondérant. Avec Jean-Louis Gasset et Ghislain Printant, l'équipe a passé un cap. Dès que Jean-Louis est arrivé, il a mis en place certaines choses. L'ASSE se devait de faire venir un coach qui connaà®t bien la Ligue 1. Jean-Louis a beaucoup d'affinités avec les joueurs, il sait comment les traiter. à‡a lui permet d'avoir leur confiance. Ghislain Printant est axé sur le terrain, il est très aimé des joueurs lui aussi. C'est un duo qui marche très bien.

Vous pensez que l’ASSE va retrouver l’Europe ?

Je le souhaite. Il manque encore une victoire pour la Ligue Europa, et s’ils l’obtiennent, après, c’est à eux de ràªver plus grand et pourquoi pas de se qualifier pour la Ligue des Champions. La flamme est à nouveau là . Mais passer devant Lyon et participer à la C1 serait extraordinaire.

Vous y croyez ?

Les joueurs en sont capables. Après, au niveau du club, peut-àªtre que pour aller plus haut il faudra un investissement plus important. C'est un choix difficile à faire. Je sais que les dirigeants se sont déjà penchés sur la question. Ils sont attachés au club et ils ont bien corrigé le tir après une première partie de saison très délicate l’an dernier. Ils se sont appuyés sur les bonnes personnes.

Il faudra aussi faire un bon Mercato pour aller plus haut…

Oui, mais je ne m’inquiète pas. L’ASSE est redevenue attractive. Si un joueur veut réussir et progresser en France, Saint-Etienne est la meilleure option possible aujourd’hui. Il y a ce côté famille, la simplicité des habitants, la ferveur des supporters. Des joueurs comme Cabella ou M'Vila, qui traversaient des périodes difficiles, ont su rebondir. Ils ne doivent pas regretter leur choix d’àªtre venu chez les Verts !

Nathan Vacher, avec LH