ASSE : un déçu de Galtier ressort les vieux dossiers

L’ancien défenseur de Sochaux, qui a évolué de 2008 à 2012, a fait partie de la fameuse catégorie des « lofteurs », ces joueurs sur lesquels Christophe Galtier ne comptait plus et qu’il a mis à l’écart. Dans l’émission le Vestiaire, sur SFR Sport, Monsoreau est revenu sur cette période difficile. « J’ai été mis à l’écart, selon le coach il y avait un plafond de salaire mis en place par le club. Pour le président, c’était un choix sportif du coach. Christophe m’avait dit c’est un choix sportif, je veux partir sur d’autres joueurs. C’était au mois de juillet. Je lui ai demandé comment à§a allait se passer si j’étais encore là en septembre. Il m’a dit qu’il n’y aurait pas de problème avec moi, que tout le monde m’apprécie dans le vestiaire, que je serais réintégré. Au mois de septembre, n’ayant pas eu de match pendant toute ma préparation, je n’ai pas réussi à trouver de club. Petit à petit la situation s’est envenimée. Je me suis retrouvé dans le vestiaire CFA, avec interdiction de rejoindre le vestiaire des pros et pas mal de petites sanctions ; interdiction de stationnement, nombre plus limité de places de match, etc. Tout a été fait pour me faire partir. Au début je parlais avec les joueurs sur le parking, mais comme pour eux à§a pouvait àªtre mal vu au fur et à mesure que la situation perdurait, j’ai eu de moins en moins de contact avec eux. Petit à petit on s’isole et on se retrouve un peu tout seul dans sa galère », explique le joueur dans des propos relayés par Poteaux Carrés.

Une relation rompue avec Christophe Galtier

Une galère qui s’est achevée par un procès remporté contre l’ASSE pour harcèlement moral, mais surtout une relation totalement rompue avec Christophe Galtier, avec qui les liens semblaient pourtant forts au départ. « J’ai eu des petites histoires dans ma vie privée qui ont fait que je n’ai pas pu trop jouer pendant un an et demi à Saint-Etienne. Christophe en tant qu’adjoint était très proche de moi, il avait compris ma situation et on a eu beaucoup de contacts extra-sportifs. Dans ma reconstruction, par rapport à ce que j’avais vécu, c’est quelqu’un qui m’a fait du bien à un moment donné. Comme je suis affectif, quand il est devenu numéro un, j’ai réussi à me reconditionner comme joueur de foot, à revenir et à faire une saison complète en 2010-2011 avec Saint-Etienne. J’ai vraiment pris du plaisir à retrouver mon métier, à prendre le ballon, à avoir une vision simple du football. Mais ensuite avec ce qui s’est passé cet été là , c’est comme si on m’avait replongé dans un gouffre. J’ai perdu une personne dans ma vie, dans des conditions tragiques, un accident de voiture. Le fait d’avoir retrouvé mon quotidien de footballeur m’avait fait du bien. Le fait de m’avoir mis à l’écart m’a fait replonger. J’en ai voulu à Christophe non pas par rapport à ses choix d’entraà®neur, mais pour le côté humain. Je n’ai pas compris pourquoi il me faisait à§a. Pour moi c’était faire du mal gratuitement à quelqu’un. Je pensais avoir une relation un peu particulière par rapport à mon vécu avec lui. Au final, cette personne avec qui j’avais eu plaisir à parler disparaissait complètement. Je n’étais plus son problème. Un jour il y a eu un Troyes-Saint-Etienne, il est venu me parler comme s’il ne s’était rien passé, à§a m’a choqué », a confié Monsoreau.

J.P.

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