Toulouse FC
Toulouse, enfin du spectacle ? (QQF 18/20)
Honorable huitième de Ligue 1 la saison dernière, les Toulousains n’ont inscrit que 37 buts, soit la 18ème attaque de l’élite.
Honorable huitième de Ligue 1 la saison dernière, les Toulousains n'ont inscrit que 37 buts, soit la 18ème attaque de l'élite. Et le problème dure depuis plusieurs saisons.
Dans la ville rose, les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. Sauf en ce qui concerne le peu de spectacle proposé par le club présidé par Olivier Sadran. Meilleure défense de l'Hexagone la saison dernière avec 34 buts encaissés (à égalité avec le champion de France Montpellier), le TFC aurait pu espérer tutoyer les sommets si ses gâchettes offensives avaient fait preuve d'un peu plus d'efficacité. Oui mais voilà , le mal est bien présent. Depuis plusieurs saisons. Ces dernières années, conscients des carences de son club dans ce secteur de jeu, les dirigeants ont bien tenté de recruter. Mais ni Rivière, ni Bulut la saison dernière ou Santander et Tafer celle d'avant n'ont répondu aux attentes. Frustrant les spectateurs du Stadium, habitués aux soirées moroses.
Pourtant, souvent désigné comme le premier responsable de la situation, Alain Casanova, l'entraà®neur en place depuis 2008 ne s'en émeut guère. Pire, la question l'agace par-dessus tout. ‘Montpellier a fait une saison extraordinaire sur le plan offensif, alors que c’était une des plus faibles attaques la saison précédente (68 buts marqués en 2011-2012 contre 32 en 2010-2011). Ce qui est important, d’abord, c’est le réalisme et la finition de l’attaquant. C’est un poste où on n’a besoin de personne. On est fournis avec Rivière, Braaten et Ben Yedder. Outre l’attaquant, l’important, ensuite, c’est l'apport des milieux de terrain‘ , expliquait-il récemment, un peu ronchon. Casanova croit beaucoup en Ben Yedder, annoncé déjà comme la grande révélation de la saison en Haute-Garonne.
Un problème de créateur ?
L'hypothèse de l'accident de parcours, du manque de réussite sur une saison ne tiennent pas. Depuis plusieurs saisons, le TFC est toujours parmi les équipes les moins prolifiques en buts de l'élite. Yannick Stopyra, ancienne gloire du TFC entre 1984 et 1988 (46 buts en 148 matchs) voit lui davantage un souci au niveau de la création du jeu : ‘Ce n’est pas le problème d’une seule personne. Que font les autres joueurs au niveau de la qualité de la passe et des déplacements? On demande à l’avant-centre d’àªtre le premier défenseur, ce qui demande beaucoup d’énergie. En outre, pour marquer, il faut des occasions et de la réussite. Aujourd’hui, malheureusement, un attaquant n’a souvent qu’une occasion par match’ , soulignait-il dans les colonnes de 20 minutes. Le milieu offensif créateur, un autre souci éternel du TFC où le seul Etienne Didot, régulier et performant, enchaà®ne les rencontres. Cela pourrait évoluer très vite. Benjamin Corgnet (Dijon) et Yacine Brahimi (Rennes) restent scrutés de près par l'état major toulousain. Mais les sous manquent. Le départ d'un des milieux défensifs (Capoue ou Sissoko) , très cotés, pourraient tout accélérer. Comme le jeu des Violets”¦ Enfin.
A.F.
Les questions qui fâchent, kézako ?