par nicolas.breton

FC Nantes : les + et les - de la victoire contre Auxerre (1-0)

Karim Djellabi a peut-être oublié, l'espace d'une demi-seconde, qu'il ne jouait plus à Nantes.

Le défenseur auxerrois a en effet permis, en envoyant sa tête plongeante sur Fernando Aristeguieta, à son ancienne équipe de se qualifier ce soir pour les quarts de finale de la Coupe de la Ligue (1-0). Les Canaris, souvent mis en danger au milieu et à l'arrière, avaient bien besoin de ce petit coup de pouce...

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Points positifs :

- La grande force des coéquipiers de Rémy Riou cette saison est d'avoir toujours su réagir après une défaite. Celle concédée samedi contre Toulouse (1-2) est déjà oubliée et Nantes n'est déjà plus qu'à trois matches du Stade de France. Pourquoi ne pas tenter une belle épopée en Coupe ?

- Difficile d'évaluer la prestation de Fernando Aristeguieta. Maladroit durant 70 minutes, l'attaquant vénézuélien inscrit pourtant le but de la qualification. On connaît la lenteur et le relatif manque d'efficacité du joueur de 21 ans. Mais il faut bien reconnaître qu'il sait se montrer décisif : son but ce soir est le deuxième en quinze jours (après celui contre Valenciennes) qui permet à sa formation de gagner un match.

- La défense expérimentale Djidji-Cichero a bien tenu, malgré une ou deux relances ratées du premier et un duel important perdu par le second face à Souleymane Sadawogo à la 76e minute. Olivier Veigneau a pris de bonnes initiatives sur le flanc gauche, que l'entrée de Vincent Bessat a dynamisé. Enfin, voir Johan Audel jouer une heure est déjà une bonne chose, mais le voir jouer avec autant d'application est encore plus rassurant.

- Birama Touré ou Filip Djordjevic, piliers du onze titulaire, ont pu se reposer. Deaux et sa bande ont en outre évité la prolongation. Ce repos pourrait leur être bénéfique samedi en championnat sur le terrain de Saint-Étienne, qui ne jouera son huitième de finale que demain soir.

Points négatifs :

- La composition d'équipe alignée par Michel Der Zakarian ne comprenait que deux véritables milieux de terrain, Lucas Deaux et Jordan Veretout, au lieu du trio habituel (avec Birama Touré ou Alejandro Bedoya). Bangoura, Audel et Nicolita venant rarement lui prêter main forte, l'entrejeu nantais s'est souvent retrouvé en infériorité numérique. Ce qui a permis aux Auxerrois de récupérer le ballon souvent plus haut que leur adversaire et de se retrouver plusieurs fois, en contre-attaque, à quatre contre deux. Le FCN n'a dû son salut qu'à la mauvaise gestion de ces situations par les attaquants bourguignons. Au vu de ce déséquilibre persistant, le fait qu'il n'ait pas encaissé de but est heureux.

- Durant la première demi-heure, leur meilleure période du match, les Canaris auraient pu ouvrir le score. Mais deux occasions manquées par Fernando Aristeguieta, puis une autre que Lucas Deaux négocie mal, les en ont empêchés. Un peu plus de réalisme n'aurait pas fait de mal.

- En seconde période, les deux équipes se retrouvaient parfois en surnombre dans le camp adverse. Nantes n'en a pas davantage profité que son adversaire, Bangoura ou Nicolita ayant une fâcheuse tendance à envoyer trop vite un centre imprécis devant les buts, au lieu de fixer la défense.

- Les deux hommes, qui tenaient l'occasion de se montrer, sont d'ailleurs restés discrets, voire assez maladroits. Les titulaires à leur poste ne sont a priori pas menacés.

Bilan : sans être brillant, Nantes a remporté ce match à l'expérience, ce qui témoigne de sa maturité. Les remplaçants n'ont pour la plupart pas profité de cette rencontre pour bousculer la hiérarchie.

Pour résumer

Karim Djellabi a peut-être oublié, l'espace d'une demi-seconde, qu'il ne jouait plus à Nantes.

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