RC Lens : ce qu’il manque au Racing pour atteindre le haut niveau

Une fois la montée assurée, il y aura du boulot…

15 M€. Ce serait la somme qu’Hafiz Mammadov souhaite investir à Lens pour renforcer l’équipe en prévision des échéances de Ligue 1. Un montant copieux, qui permettra de faire venir quelques bons joueurs rodés aux joutes du championnat mais qui ne permettra pas non plus de rouler des mécaniques face aux très gros du championnat. Monaco, deuxième de L1 pour près de 180 M€ investi cette saison, s’est chargé de le rappeler… En envoyant ses coiffeurs exterminer un « petit » Racing, battu dans tous les domaines.

Déjà, au niveau de l’agressivité et de l’envie, il n’y avait pas photo. Des hommes contre des enfants pour paraphraser Patrice Evra. Au milieu du terrain, les jeunes artésiens n’ont jamais vu le jour face à l’expérimenté Toulalan qui les a éteint à lui tout seul. Dans l’axe central, la jeune charnière Landre-Tisserand n’a pas osé bousculer la « star » Berbatov et a été punie.

En pointe, il y avait un déficit de talent clair et net entre Adamo Coulibaly et les Monégasques. Le talent, Danijel Ljuboja en a encore un peu, mais la mentalité du Serbe est encore une fois à des années-lumière de celle d’un grand joueur. Le Bulgare de l’ASM, beaucoup plus mobile, efficace et ne rechignant pas à laisser sa place, est la comparaison qui fait mal. Même au niveau des gardiens remplaçant, l’écart est aujourd’hui colossal. Quand Rudy Riou fragilise sa défense à cause de quelques sorties ratés, l’international argentin Romero fait en sorte de répondre présent.

Un public en or et un parcours à ne pas éluder

Mais le tableau n’en est pas tout noir pour autant. A Louis II, les Artésiens ont déjà montré qu’ils avaient un public du haut du pavé de Ligue 1. Plus de 1500 fans qui n’ont jamais cessé d’encourager les leurs, même à 5-0 passé l’heure de jeu. Des supporters également heureux d’apprendre qu’Hafiz Mammadov leur défrayait le déplacement.

Sur le pré, le Racing s’est aussi présenté amoindrie face à (beaucoup) plus fort que lui. Et ça, ça ne pardonne pas ! Lens a vraiment souffert de l’absence de ses tauliers Yahia et Kantari dans l’axe central. De plus, Antoine Kombouaré ne pouvait pas compter sur sa meilleure arme offensive. Tout juste de retour de blessure, Pablo Chavarria n’avait pas le rythme pour tenir plus de 45 minutes.

Cette lourde défaite ne doit pas non plus éluder le fait que Lens a éliminé deux formations de Ligue 1 – dont Lyon, cinquième de Ligue 1, à Gerland - pour atteindre les quarts de la compétition. Alors oui, Monaco parait aujourd’hui un col hors-catégorie au même titre que Paris, mais les motifs d’espoir existent néanmoins…

A.C