A 36 ans, Charles Itandje conclut du côté de Versailles une carrière qui n’aura pas tenu toutes ses promesses. Très prometteur à ses débuts professionnels au RC Lens, le Camerounais s’est perdu lors de son transfert à Liverpool, où rien ne s’est bien passé pour lui. Alors que son club s’appràªte à affronter les “Sang et Or” en 8e tour de la Coupe de France, le Camerounais, qui ne pourra pas jouer car il est blessé, est revenu pour So Foot sur sa période artésienne.
“Je vais vous faire une confidence : mon envie n’a jamais été de quitter Lens. On m’a fait comprendre qu’il fallait que je m’en aille au fur et à mesure de la saison, mais dans le màªme temps je jouais et on me demandait de la performance. Sauf que quand on est joueur professionnel, qu’on sent qu’on essaie de te pousser pour faire de la place, tu es tout seul pour gérer tes émotions. Tu vis avec et je sais que à§a a influé sur mes performances de deuxième partie de saison (2006-2007).”
“J’étais le joueur qui jouait le plus, mais personne n’est jamais venu me voir pour me dire «”‰on va te prolonger”‰» ou «”‰il faudrait que tu trouves une solution”‰ » . On ne m’a jamais rien dit. J’ai appris que je quittais Lens quand j’étais en vacances ! C’est une énorme blessure, ah ouais. C’est à ce moment-là que j’ai compris : faut arràªter de me parler de l’amour du maillot, parce que c’est très subjectif. à‡a va dans les deux sens et il faut rester lucide par rapport au métier que l’on pratique.”
“Déjà , le jour où l’offre de Lens arrive à mon agent, je n’y crois pas. Le fait de pouvoir continuer à progresser directement avec des grands joueurs, c’était une chance incroyable, je n’ai pas du tout pensé à l’endroit. Et puis c’est vrai que je me suis beaucoup attaché à la région, parce que c’est une région forte en valeurs, très hospitalière, où les gens sont simples et accueillants. Vraiment. (Il insiste) Pour moi qui viens des quartiers populaires, je me suis un peu retrouvé dans cette modestie et cette humilité. C’est ce qui a fait que je me suis beaucoup attaché à la région.”
“Sérieusement, pour moi, Lens a vraiment été particulier. Le Lens de l’époque, c’était énorme, quelque chose à vivre. Et j’ai eu la chance de vivre à§a six saisons.”
R.N.