Le patron du groupe Lempereur a convaincu Nissan France de s'investir à Lens. Entretien”¦
Jean-Paul, vous venez d'engager votre groupe et la marque Nissan aux côtés du Racing Club de Lens. Comment cette relation partenariale s'est-elle enclenchée ?
Il y a trois mois, j'ai été contacté par le club. Ils m'ont dit que leur contrat avec Ford s'arràªtait au 30 septembre. Or, pas mal de salariés du RCL ont des contrats de travail incluant des véhicules de fonction. Ils cherchaient donc un partenaire susceptible de mettre un peu d'argent, bien sûr, mais aussi quelques voitures. L'objectif était surtout de mettre en place un partenariat intelligent.
Quelle démarche a permis d'aboutir à cette relation commerciale entre le groupe que vous dirigez et le RC Lens ?
Je suis installé depuis trente ans sur la zone et je représente douze marques automobiles (ndlr : 350 collaborateurs), à la fois Premium et généraliste. J'ai donc eu spontanément envie de répondre à cet appel d'offres. Car au début, je précise que ce n'était pas une demande de partenariat pur et dur mais un simple appel d'offres. Suite à à§a, j'ai testé plusieurs constructeurs, notamment Opel, l'une de mes marques principales en volume. Mais je n'ai pas senti une volonté de leur part d'aller dans le foot. J'ai donc contacté Toyota. Mais étant déjà présents sur Valenciennes, cela aurait pu créer des conflits d'intéràªt. Et j'ai finalement sollicité Nissan, une des marques avec lesquelles je me développe beaucoup en ce moment. En plus, il se trouve que depuis l'été dernier, Nissan a également remplacé Ford comme partenaire de la Champions League”¦ C'était donc le moment idéal !
Màªme s'il existe depuis cet été une forte proximité entre Nissan et le foot européen, comment avez-vous décidé le constructeur japonais de venir précisément à Lens ?
J'y ai dépensé beaucoup d'énergie et de temps, notamment pour expliquer qu'à chaque match à Bollaert, il y avait au moins 25.000 supporters. Sauf que lorsque vous appelez les Parisiens aux services “com” ou “promo”, ce n'est pas évident. En plus, vous vous doutez bien qu'ils ont suivi dans la presse toutes les affaires autour de Mammadov. Demander de mettre de l'argent dans un club dont l'image extérieure n'est pas très belle en ce moment, ce n'est pas simple.