RC Lens : Kombouaré est-il en train de lâcher ?

Antoine Kombouaré ne semble màªme plus fâché. Croit-il toujours au miracle ?

Kombouaré adopte un discours plus lisse

On a connu Antoine Kombouaré plus flamboyant. Adepte des sorties musclées et sans fard, l'entraà®neur kanak s'est calmé depuis quelque temps. On en viendrait presque à regretter son expulsion face au SC Bastia début février. Justement, depuis lors, son discours devant la presse semble plus lisse, pondéré. Presque fataliste. « Les dernières rencontres nous avaient donné plus ou moins satisfaction en termes de jeu, d’engagement mais nous n’étions pas récompensés. Comme je l’ai dit dans mes causeries, cela nous pendait au nez. On ne peut pas toujours réaliser de bons matchs sans succès », a-t-il analysé lucidement ce week-end. Sur le banc de touche, il gesticule moins et crie moins sur ses joueurs, qu'il chouchoute bien plus qu'en début de saison. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi, c'est juste surprenant.

Une conscience du calendrier et des vents contraires

Selon une étude aussi sérieuse que poussée, le RC Lens a désormais 22% de se maintenir cette saison en Ligue 1. Antoine Kombouaré n'est pas fan de toutes les statistiques mais son expérience dans le football fait penser qu'il n'est pas dupe. Avant d'affronter à‰vian TG, il avait d'ailleurs annoncé un « long tunnel de matchs-clés » décisif en vue du maintien. Le calendrier jouera en effet un rôle capital pour la suite puisque les concurrents directs que sont Caen, Rennes et Toulouse sont au programme des Sang et Or jusqu'à la mi-mars. La première étape a été un fiasco. Au-delà de l'aspect calendaire, Kombouaré semble de plus prendre conscience des peaux de banane jonchant le sol artésien en 2015 : perte de confiance, blessures, soucis internes sans évolution. « Au-delà du résultat, je perds deux joueurs avec la blessure au genou de Cavaré, qui m’inquiète beaucoup, et l’exclusion de Baal. J'avais un mauvais pressentiment pour ce match », a-t-il déjà glissé fataliste.

Des mots choisis pour leur force

Antoine Kombouaré l'a toujours assumé : il n'est pas un grand communiquant. Et comme tous les personnages plus ou moins taiseux, les mots employés par ceux-ci sont souvent choisis, forts et gonflés de sens. Après la claque reà§ue à Amiens face à à‰vian Thonon-Gaillard, l'entraà®neur des Sang et Or a ainsi employé des termes symboliques de son état d'esprit actuel, étrange mélange de forte résignation teintée de mince espoir. « C’est catastrophique, on a pris une claque. Maintenant, on n’a pas le choix. Il faut se remobiliser, bien récupérer et faire le point avec les joueurs », a-t-il déclaré comme pour lancer à ses troupes que le match capital à Caen ce samedi était déjà synonyme de dernière chance pour accrocher le wagon du maintien. Pour tous les efforts fournis et si peu récompensés jusque-là , un bon résultat en Normandie serait sans nul doute l'étincelle qui rallumerait la flamme de Kombouaré. Mais le cas contraire est déjà forcément dans sa tàªte.