La victoire face au Red Star a été acquise dans les derniers instants du match. Un succès symbole de la force mentale du groupe lensois qui se matérialise dans trois domaines.
Un gros mental pour se relever du début de saison
Il y a encore quelques semaines, il ne faut pas oublier que le RC Lens regardait beaucoup plus du côté de la zone de relégation que du podium. Sept premières journées de Ligue 2 sans la moindre victoire, une élimination précoce en Coupe de la Ligue. Le RC Lens allait mal et les déclarations de certains joueurs, estimant que le club n’était pas à sa place, commenà§aient à agacer. Mais force est de constater que les joueurs ont eu la force de caractère d’inverser la tendance. En mettant de côté le couac Quevilly (1-2 en Coupe de France), Lens vient d’enchaà®ner dix matchs sans défaite en Ligue 2, dont six victoires. Loin de se laisser glisser dans le doute, Kombouaré et son groupe ont relevé la tàªte et peuvent aujourd’hui àªtre ambitieux.
Un gros mental pour ramener des points à l’extérieur
Pour beaucoup, le RC Lens se résume à Bollaert et à la ferveur des supporters, mais les Lensois prouvent depuis quelques semaines qu’ils savent aussi se montrer costauds en déplacement. En Ligue 2, Lens reste tout simplement sur trois victoires et un nul en déplacement. Et le but inscrit au bout des arràªts de jeu face au Red Star (2-1) n’est pas une première. A Auxerre, lors de la 14e journée, Kenny Lala avait également délivré les siens à la 89e minute (2-1). Màªme Antoine Kombouaré a eu un doute ! « Ils n’ont pas lâché, et sont revenus au score. Mais, pour tout dire, je n’y croyais plus à cette victoire car le temps filait, et cela devenait compliqué. » La force mentale du groupe lensois surprend màªme son coach.
Un gros mental pour oublier la situation extra-sportive
C’est une constante depuis un an et demi, les joueurs du RC Lens doivent jouer avec, dans un coin de la tàªte, l’instabilité chronique dont souffre le club. La saison dernière, nul doute que cela a été une des causes du naufrage en Ligue 1. Mais cette saison, les joueurs lensois semblent parvenir à oublier les tractations en coulisses pour se concentrer sur le terrain. Les annonces reportées de Gervais Martel, l’offre de reprise de Grégory Maquet sans réponse, Hafiz Mammadov toujours aussi absent. Rien n’incite vraiment à l’optimisme en haut-lieu. Pourtant les joueurs parviennent à faire le boulot sur le terrain. Ce n’est pas un mince exploit.
Par Julien Pédebos