RC Lens : Mammadov, la solution miracle arrive trop tard

Mais il vient de prendre une leà§on de stratégie.

Pourtant, son image en a pris un sacré coup depuis qu'il a pris en main le club artésien avant sa remontée en Ligue 1. Christophe Lepetit, économiste du sport au centre de droit et d'économie du sport de Limoges, est amené à évoquer les difficultés des investisseurs dans le football franà§ais. Notamment en Artois.

« A Lens et alors que le club est à l'agonie, on accueille tel un messie un actionnaire azéri qui investit massivement dans le club et lui permet de retrouver la L1, avant de disparaà®tre corps et biens entraà®nant l'institution dans son sillage, constate-t-il dans France Football avant de détailler ce qui manque aux clubs hexagonaux pour qu'un projet de reprise fonctionne sur le long terme. Un projet doit déterminer un certain nombre d'orientations stratégiques à atteindre dans un horizon temporel donné. Il est un cap fixé aux clubs et à ses salariés. En termes de contenu, un projet doit comporter différents volets. Bien sûr le sportif (projet de jeu, constitution de l'effectif, formation…) doit occuper une place fondamentale. A minima, il doit également comprendre des volets relatifs à la dimension humaine (recrutement, formation, évolution, reconversion…), à la structuration administrative et juridique ou encore à l'économie et au financier. Au-delà , il apparaà®t également primordial que les clubs identifient le bon porteur de projet tant en interne (composantes du club) qu'en externe (médias, partenaires…). Tout en veillant à ce que le porteur ne devienne pas plus important que le projet ou que les deux ne soient pas trop liés ».

Avec l'application d'une telle recette miracle, Gervais Martel se battrait-il aujourd'hui pour tenter de tenir le RC Lens hors de l'eau ?