Lorient – EXCLU Aliadière : « Trop jouer, ça ne peut pas être négatif »

Auteur de cinq buts depuis le début de la saison, il se plaà®t énormément en Bretagne. Il se confie à But ! National.

But ! National : Jérémie, comment vous sentez-vous à Lorient ?

Jérémie ALIADIERE : Tout va bien. A partir du moment où physiquement je me sens bien, la tàªte suit. Surtout après toutes ces années un peu difficiles avec ces blessures à répétition. Ca fait du bien de pouvoir enchainer les matchs sans problème, de se sentir bien et utile sur le terrain, d'avoir la confiance des dirigeants. Je suis comblé.

Lorient a réalisé un excellent début de saison. C'est beaucoup plus difficile actuellement (4 défaites en 7 journées). Comment l'expliquez-vous ?

Je ne sais pas trop. C'est un peu incompréhensible. On était sur une bonne lancée au départ, on a été longtemps invaincu (pendant huit journées, ndlr). La défaite à Valenciennes (6-1), les six buts encaissés nous ont fait beaucoup de mal. Surtout mentalement. On se voyait au top, peut-àªtre un peu trop beau. On commenà§ait à pas mal parler de nous. Depuis, à l'extérieur, on a beaucoup de mal. Je ne sais pas si c'est de passer du synthétique à l'herbe à chaque fois qui nous pénalise, franchement je ne comprends pas trop.

« Le football est toujours récompensé »

Lorient est souvent décrit comme une équipe trop joueuse. Est-ce que, selon vous, cela peut vous nuire ?

Vous savez, j'ai beaucoup connu l'Angleterre où ou ne se pose pas forcément ces questions-là . Oui, des fois, j'aimerais qu'on soit en mesure de mieux conserver notre avance, quitte à moins bien jouer. C'est frustrant de perdre des matchs en essayant de repartir de derrière, de bien jouer, et de se faire prendre en contre bàªtement. Mais après, vouloir « trop » jouer, à§a ne peut pas àªtre perà§u comme quelque chose de négatif. Je préfère une équipe qui joue, surtout moi en tant qu'attaquant. Avoir les ballons dans les pieds, pouvoir faire des une-deux, des combinaisons, c'est plus passionnant que presser dans tous les sens et recevoir des longs ballons sur la tàªte”¦ Et puis de toute faà§on, au final, je pense que le football est toujours récompensé.

« Retrouver l'Angleterre »

Vous àªtes à Lorient depuis l'été 2011. Comment voyez-vous votre avenir ?

Je vais avoir 30 ans dans quatre mois (le 30 mars, ndlr). C'est un moment charnière d'une carrière, je réfléchis beaucoup. Lorient, c'était pour me redonner le goût du foot. Pour le club, je pense aussi que c'était un pari de m'engager, d'arriver à me remettre sur pied et de plus tard, récupérer peut-àªtre une somme sur un transfert. Tout le monde sait que c'est la logique de Lorient depuis des années. Je ne pense pas que je terminerai ma carrière à Lorient.

Vous voulez retrouvez l'Angleterre ?

J'ai fait toute ma carrière en Angleterre, ma femme est anglaise, mes enfants parlent anglais. L'Angleterre, c'est plus mon pays que la France, surtout pour ma femme. Forcément, pour elle, àªtre ici, c'est bien pour une petite période. Mais y vivre cinq ou six ans, non. Ca entre en ligne de compte dans mes choix.

Propos recueillis par Anthony FAURE

Retrouvez l'intégralité de l’interview dans But ! National, actuellement en kiosques.