RC Lens : les 3 raisons de croire à la remontée en L1 en fin de saison

 Pour au moins trois raisons, le rêve de revoir la Ligue 1 en fin de saison peut être caressé. 

« Ce but ? J’y vois un petit signe »

Quand on n’est pas capable de gagner un match, il faut savoir ne pas le perdre. Cette maxime est connue de tous les amateurs de football, particulièrement des entraîneurs. Et le RC Lens la fait sienne depuis minimum deux rencontres. Mal en point pendant une heure de jeu face au Red Star, les Sang et Or ont sorti une nouvelle pâle prestation face à Créteil pour un bilan pourtant très positif de 4 points. Avec des buts construits ou improbables comme hier soir, ingrédient qui leur avait fait défaut lors de l'exercice écoulé en L1. « On se dit que Lens a une chance incroyable. Cela confirme que, quand tu es dans une bonne spirale, tu as la réussite qui va avec, explique dans le journal Aujourd’hui en France le gardien val-de-marnais Yann Kerboriou, qui ne comprend toujours pas le but encaissé d’Anthony Scaramozzino en toute fin de match. Qui pouvait s’attendre à ce que le ballon ait cette trajectoire ? Si un type dans le stade le voit finir à cet endroit, c’est un médium. Le mec  met son pied en opposition, la balle tape sa chaussure et s’envole… Il ne fait même pas exprès ! Ce but-là, tout le monde le prend. Tout le déroulement de l’action est improbable. Si on refait mille fois la scène, ça se finit autrement mille fois ». La chance est pourtant une denrée rare depuis deux ans à la Gaillette avec tous les soucis traversés que l'on connaît. Faut-il y voir un signe ? Le président Gervais Martel y croit. « C’est un point qui va compter. C’est assez incroyable et j’y vois un petit signe. À 1-0 à la 92e , tu te dis que c’est mort. De la chance, il en faut. Cette équipe ne baisse jamais les bras. Quatre points de suite à l’extérieur, ce n’est pas si mal », a-t-il signalé après coup.

L’arbitrage n’est pas en défaveur des Sang et Or, qui savent aussi s’arracher

Samedi dernier, l’entraîneur du Red Star Rui Almeida a lâché un pavé dans la mare en sous-entendant que  le RC Lens avait les faveurs du corps arbitral devant ses concurrents pour la montée. « Je veux dire deux choses. 1. Ce qui s’est passé  est un manque de respect pour le football. 2. Si j’étais président du Havre, d’Auxerre, de Dijon, de toutes les équipes qui veulent monter, je serais préoccupé », avait-il lancé dans un élan de colère froide, avant de faire savoir qu'il est désormais « passé à autre chose ». Le constat est pourtant clair : le RC Lens n’a pas volé ses points. A Beauvais, même malmenés et à 11 contre 9, les Sang et Or se sont arrachés pour aller chercher un succès précieux dans les ultimes instants sur un CSC (un autre signe ?). Cette saison, l'état d’esprit des Lensois est irréprochable, même Antoine Kombouaré s’en félicite. « C’est un nul heureux. C’est un bon point et une série intéressante. On ne lâche pas et on pousse l’adversaire à la faute. Même si on n’avait pas ramené de points, j’aurais aimé le comportement. On a une équipe de guerriers et la réussite. On travaille pour renforcer la ligne d’attaque. On vient de prendre 4 points sur 6. C’est très bien », a-t-il signalé hier soir. Ce dernier semble savoir que la patte Kombouaré a clairement pris dans son groupe puisque les Lensois sont revenus au score 7 fois lors de ces 21 premières journées de championnat. Minés moralement il y a un an, les joueurs artésiens voient leur cote de confiance au plus haut aujourd'hui.

Les concurrents directs comme des escargots

Autre signe qui pourrait faire croire à une remontée en L1 directement en fin de saison et qui n’a rien à voir avec de la chance : les concurrents directs du RC Lens avancent à un rythme d’escargots. Englué dans les profondeurs du classement fin septembre, les Sang et Or ne pointent en effet aujourd’hui qu’à deux petits points du podium malgré le nul à Duvauchelle. Si Le Havre et Dijon e sont cette fois-ci imposés à domicile, ils avaient pioché la semaine dernière (Nancy jouera à Brest cet après-midi). Annoncé comme un rival pour la montée, Clermont Foot a de son côté explosé en plein vol aux Costières face au Nîmes Olympique (6-2). Un score fleuve qui ferait presque penser à la claque reçue par le Racing à Bollaert face au HAC le 31 août dernier (0-4). La roue a tourné ?

JP