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L’instant OM : 3 idées pour surfer sur la vague de l’Olympico

Supporter de l’OM devant l’éternel (qui, pour lui, s’appelle Raymond Goethals), Raphaël Nouet revient chaque mercredi soir sur l’actualité chaude de son club de cÅ“ur.

Supporter de l’OM devant l’éternel (qui, pour lui, s’appelle Raymond Goethals), Raphaël Nouet revient chaque mercredi soir sur l’actualité chaude de son club de cÅ“ur.

“Deux semaines après, on est toujours sur notre petit nuage après la magnifique soirée du 10 novembre, débutée par la marche des ultras depuis la statue de David et conclue par une victoire sur l’OL (2-1) dans un Vélodrome incandescent. Nous étions au fond du trou dix jours plus tôt après la piteuse élimination de la Coupe de la Ligue à Monaco (1-2), nous voilà 2es et le vent dans le dos en championnat.

Reste maintenant le plus difficile (màªme si vous aurez remarqué qu’en football, ‘reste maintenant le plus difficile’, c’est tout le temps !) : surfer sur cette dynamique. Pour cela, il me semble qu’il faut reproduire trois choses présentes le 10 novembre, les trois ingrédients indispensables à la potion magique, celle qui renverse les montages. Ces trois choses concernent les trois éléments les plus importants du club.

Le premier élément, ce sont les joueurs. Face à Lille mais surtout contre Lyon, ils ont eu la preuve que quand ils disputent chaque match comme une finale, en y mettant un impact maximal, un pressing de tous les instants et une solidarité jamais démentie, rien ne peut leur arriver. Pour peu que leur leader technique, Dimitri Payet, montre l’exemple en taclant comme un fou et en courant à en avoir des crampes après une heure de jeu, c’est toute l’équipe qui se trouve emportée dans un élan dévastateur pour l’adversaire.

On a trop souvent l’impression à l’OM (en réalité, c’est partout en France mais comme on se fout de ce qui se passe chez les autres”¦) que les joueurs en gardent sous la semelle pour le prochain match. Sauf qu’à jouer à 80%, tu n’arrives qu’à 80% de ton objectif ! En cette saison sans Europe, les Olympiens devraient se dépouiller sur tous les terrains, par tous les temps comme face à l’OL. Pas grand-monde ne serait alors en mesure de les arràªter”¦

Le deuxième élément, ce sont André Villas-Boas et les dirigeants. Dans la semaine ayant précédé la venue de l’OL, Jacques-Henri Eyraud n’a pas essayé de croiser le fer avec Jean-Michel Aulas, Andoni Zubizarreta s’est fait discret, comme à l’accoutumée, laissant l’entraà®neur portugais en première ligne. à‡a devrait tout le temps àªtre ainsi. On se fout des idées saugrenues du président sur le football du futur, de màªme que de savoir si le directeur sportif glande ou pas.

‘Ne touchons à rien de ce qui a marché il y a deux semaines et transformons le Stadium en mini Vélodrome dimanche’

Villas-Boas mène remarquablement sa barque, il excelle dans la communication et est apprécié de tous. à‡a incite Eyraud à se faire discret pour bosser sur les dossiers importants ? Parfait ! AVB lie quasiment son sort à celui de Zubizarreta ? Parfait ! On n’a qu’à garder l’ancien gardien. Après tout, il n’a certes pas vendu comme il fallait cet été mais il s’est battu pour avoir Valentin Rongier, qui est une super recrue, et c’est lui qui a fait venir Alvaro Gonzalez, màªme si à§a a été par l’intermédiaire de la boà®te de son fils. La stabilité structurelle, c’est d’autant plus important que c’est très rare à Marseille.

Enfin, le troisième élément, ce sont les supporters, bien sûr. N’en déplaise à l’OL et son communiqué ridicule, le spectacle offert lors de l’Olympico était la meilleure des pubs pour la L1. En tout cas plus que l’aseptisé Groupama Stadium ou qu’un Parc avec des tifos organisés par les dirigeants. Les supporters se décrivent souvent le douzième homme du club, assurent qu’eux jouent tout le temps à fond et ne lâchent jamais.

Ce n’est qu’en partie vrai. Quand ils ont un Amavi dans le viseur, ils sont davantage un carton rouge qu’un douzième homme. Idem quand les résultats sont mauvais. La relation avec l’équipe dépend par trop des résultats. C’est dommage. Car quand il y a défaite, le moral des joueurs est au plus bas et ce ne sont pas des sifflets ou des banderoles assassines qui risquent de les relancer.

Depuis le 10 novembre, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il faut entretenir cette dynamique jusqu’à la tràªve pour conforter la 2e place, face à des adversaires prenables. Pour cela, ne touchons à rien de ce qui a marché il y a deux semaines et transformons le Stadium en mini Vélodrome dimanche. Jean-Michel Aulas se plaindra que à§a fait une mauvaise pub pour la L1 mais on s’en fout, l’important est de continuer à gagner.’

R.N.

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