Il y eut un temps le syndrome du lendemain de fête. Jambes lourdes, yeux dans le vide et, forcément, résultats désastreux. A tel point qu'on imaginait même Jocelyn Gourvennec, l'entraîneur, être démis de ses fonctions par le président Olivier Létang.
Les deux hommes, qu'ils le veuillent ou non, ne réussissaient alors pas à gérer l'héritage du tandem Lopez-Galtier, synonyme de titre de champion de France et de Ligue des Champions. Six mois plus tard, pour ce début d'année 2022, la donne n'est plus la même. Non seulement le LOSC est revenu dans la première partie du tableau en L1, huitième place au compteur à cinq points seulement du podium, mais le club nordiste a su trouver les solutions pour se qualifier en 8es de finale de la Ligue des Champions.
Un exploit, un vrai, qui pourrait, sait-on jamais, se poursuivre en février et mars prochain face aux Blues de Chelsea. Car, et c'est une évidence, le groupe de Gourvennec dispose des moyens nécessaires pour lutter. Le compartiment offensif est rare et productif (David, Yilmaz), l'effectif est de qualité, le banc de touche relativement fourni et les joueurs disposent déjà des automatismes.
Autre avantage, et non des moindres, le groupe lillois ne va pas trop souffrir de la Coupe d'Afrique des Nations, au contraire de bon nombre d'équipes de Ligue 1. Il y a donc de la place pour Lille. Et, si jamais le mercato hivernal ne vient pas perturber quelques têtes (outre Ikoné) de sérieux espoirs pour continuer dans la même veine que la saison passée. Pas avec le titre, déjà promis au PSG, mais avec un podium, et une nouvelle participation en C1, qui satisferait beaucoup de monde dans le Nord.