Ancien président du FC Nantes, du LOSC ou encore du RC Lens, Luc Dayan est spécialisé en restructuration de clubs professionnels. Sur le site de So Foot, l'intéressé a été questionné sur l'étonnante stratégie de Gérard Lopez, lequel ne se contente pas des Dogues mais tente aussi de placer des billes à Gil Vicente au Portugal ou encore à Hull City en Angleterre.
Une stratégie née de l'interdiction des TPO
«”‰Les gens qui ont investi ou voulu investir dans des structures qui possèdent des joueurs, maintenant qu’elles sont interdites, se mettent dans l’achat de clubs. Ensuite ils essaient de verrouiller deux ou trois clubs pour que les trajectoires des joueurs soient gérés par eux, avec une progressivité à la fois sportive et de rémunération », décrypte Dayan au sujet d'une stratégie déjà éprouvée par la famille Pozzo à Udine-Grenade-Watford ou par la franchise Red Bull (Leipzig, Salzburg, New York).
Objectif : limiter les risques
Pour Luc Dayan, cette stratégie vise à limiter le risque : «”‰ À partir du moment où vous investissez de l’argent, vous àªtes en risque. Après, c’est comme des fonds d’investissement avec des start-up. Si on investit dans dix start-up et qu’il n’y en a que deux qui gagnent, les deux dernières rattrapent l’argent que vous avez mis dans les autres, parce que c’est des coefficients multiplicateurs très, très importants. C’est pareil avec les joueurs (”¦) J’ai eu l’exemple Kondogbia à Lens. Il est revendu à Séville pour quatre millions, puis quinze ou vingt millions à Monaco, puis quarante millions à l’Inter. Si Lens avait maà®trisé la séquence postérieure, ils auraient fait une magnifique plus-value ! Mais il faut vraiment avoir une maà®trise totale de la propriété juridique du joueur pour que à§a soit gérable et que vous en tiriez tous les bénéfices.”‰» Reste à savoir si le LOSC sera le vaisseau amiral de la galaxie Lopez ou le navire secondaire derrière Hull City”¦
Arnaud Carond