Il évoque l’actualité du club dans ‘But! Lille’.
But! Lille : Xavier Thuilot, vous avez décidé de ne pas trop vous exprimer sur le LOSC depuis votre départ à l'été 2009. Et notamment sur les circonstances de votre départ. Pourquoi ?
Xavier THUILOT : Le LOSC est une entreprise pour laquelle j'ai travaillé et beaucoup Å“uvré. Je ne vais pas me mettre à baver sur ce qui va et sur ce qui ne va pas. Je m'oblige à cette réserve qui n'est pas contractuelle. Le président Michel Seydoux continue d'essayer de ne pas me payer ce qu'il me doit. Nous sommes devant les tribunaux. Il y a des procédures. Je n'ai donc pas envie de “déblatérer” sur une entreprise que je porte dans le cÅ“ur malgré une sortie violente. Nous ne nous sommes pas mis d'accord avec le club et Michel Seydoux. Je pourrais très bien dire ce que je sais. Mais à§a ferait du mal au club et à certaines personnes que je respecte encore du côté des bureaux. Je sais ce que j'ai fait, quels sont les faits et comment le LOSC est arrivé là où il est arrivé. Je suis fier de ce qui a été fait.
Vous àªtes vous rendu au Grand Stade depuis son ouverture ?
Un ami m'a invité en business loge. J'ai pu voir que le LOSC était à la hauteur de ce que nous avions souhaité à l'époque où j'étais dirigeant. C'est ce que nous avions défini. Il y a de l'ambiance, une continuité au niveau du toit et on voit bien de partout. Il manque quelques petites choses. Peut-àªtre que le club ne s'est pas battu pour les obtenir. Je pense qu'il y avait moyen d'avoir quelque chose de plus chaleureux et de moins gris, notamment au niveau des sièges. Il fut un temps où quand on refusait des choses au LOSC, le club finissait par les obtenir. D'ailleurs, si nous avions écouté LMCU (ndlr : la communauté urbaine de Lille) et màªme Eiffage, il n'y aurait pas eu de stade ! En tout cas, il manque de la chaleur, notamment dans la décoration des espaces VIP.
Que pensez-vous de l'évolution du LOSC ? Suivez-vous encore les résultats du club ?
Je ne regarde pas que les résultats sportifs mais aussi les résultats financiers. Le LOSC était programmé pour àªtre en capacité d'accélérer dans le nouveau stade. C'est obligatoire avec un tel équipement qui interdit la médiocrité. On ne peut plus jouer le maintien. Le défi va résider à ce niveau : générer suffisamment de recettes pour avoir une équipe compétitive et enclencher un cercle vertueux : un bon spectacle, du monde au stade et dans les loges, donc plus d'argent et donc de bons joueurs qui font un bon spectacle et des résultats. Et ainsi de suite. C'est un peu ce qui nous avait opposés à l'époque derrière l'affaire Garcia. Il y avait une vraie volonté de Michel Seydoux de profiter de la dynamique de l'époque pour aller le plus loin possible sportivement alors que je privilégiait une bonne santé financière pour entrer dans le Grand Stade. Aujourd'hui, on voit que le LOSC a des titres mais plus d'argent. En me révoquant, Michel a choisi une autre stratégie.
Propos recueillis par O. M.
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