Voici pourquoi.
A neuf derrière, c'était sans espoir
Battus à trois reprises par le PSG l'an passé, le LOSC a su trouver un plan pour fermer boutique. Certes, le choix de Frédéric Antonetti d'aligner neuf joueurs à vocation défensive au coup d'envoi n'a pas franchement fait de mystères sur les intentions lilloises mais cela a au moins eu le mérite de tuer les velléités offensives des latéraux franciliens Layvin Kurzawa et Thomas Meunier, très discrets. C'était bien la seule force de ce coup tactique frileux.
Civelli, un manque d'agressivité coupable sur le but
L'animation hyper défensive est une chose. L'agressivité en est une autre. D'ordinaire, sur ce point, Renato Civelli n'en manque pas. Ce soir, il a encore beaucoup râlé sur l'arbitre et récolté un carton jaune pour contestation. On regrette toutefois le déplacement très laxiste de l'Argentin sur le contrôle orienté d'Edinson Cavani. Le but francilien est clairement pour lui.
Antonetti a lâché les chevaux trop tard
On peut aussi regretter que Frédéric Antonetti a choisi d'attendre la 65e minute et le but de Cavani pour enfin apporter des billes à son attaque. Son LOSC n'existait pas et n'avait aucune chance de marquer mais le 0-0 semblait franchement lui convenir. Peut-àªtre aurait-il mieux valu lancer Bissouma et Sliti plus tôt. Quitte à perdre, autant le faire en jouant non ?
Sankharé, un manque de réalisme qui ne pardonne pas
Quand on affronte le PSG, il faut àªtre en mesure de faire preuve d'ultra réalisme. Cela n'a pas été le cas des Dogues qui ont fauté sur leurs rares situations. On pense notamment à l'invraisemblable occasion manquée par Younousse Sankharé dans les dix dernières minutes alors qu'il était seul face au but ouvert. Cela ne pardonne pas”¦
Eder, c'était Casper !
Seul joueur à vocation offensive des Dogues : Eder savait qu'il passerait une soirée difficile. Et à§a a été le cas. Face à Thiago Silva, le Portugais n'a quasiment pas existé au duel, commettant plusieurs fautes sur « O Monstro » et ne se créant pas la moindre occasion de but jusqu'à la 81e minute. Trop léger pour le « Monsieur 50% » lillois (2 buts, 3 passes décisives).
Arnaud Carond