Et croisera sans doute ses anciens éducateurs qui ne l’ont guère oublié.
Dans son édition du jour, le quotidien régional La Voix du Nord a eu la bonne idée de partir à la rencontre des formateurs de Nicolas Pépé. Abdel Bouhazama, directeur du centre de formation du SCO, et Patrice Sauvaget, ancien entraà®neur de la CFA aujourd’hui adjoint de Stéphane Moulin. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux hommes conservent de précieux souvenirs. Preuve que Pépé était déjà un élément à part.
Abdel Bouhazama : ‘C'est un garà§on bien éduqué qu'on a récupéré à 17 ans. On a tout de suite senti son énorme potentiel. Il fallait le laisser s'exprimer mais aussi lui faire comprendre qu'il y avait des règles de vie à respecter. Il m'a fait un peu souffrir(…) Il était inscrit au lycée professionnel et le SCO gérait son inscription à la cantine. Au lieu d'y àªtre, un midi, je le vois dans la rue en train de manger un kebab. Là , avec son insouciance, il me demande s'il peut le finir maintenant qu'il a été pris. Le lendemain, je l'ai fait lever pour un footing à cinq heures du matin en lui montrant que c'était dur de commencer le boulot tous les jours à cette heure-là , qu'il y avait des gens qui devaient faire à§a toute leur vie pour gagner un SMIC, qu'il était un privilégié. On en a fait plusieurs des footings à cinq heures du mat'”¦’ Patrice Sauvaget, lui, n’a toujours pas oublié un match…amical contre les Chamois Niortais. Et pour cause. ‘J’avais ce jour-là un Nicolas Pépé dans toute sa splendeur, quand il n'avait pas envie ou qu'il ne mettait pas tout en Å“uvre pour jouer.’ A la mi-temps du match, pas aligné, Pépé enlève ses chaussures et repart au vestiaire. ‘Je lui ai dit de me renfiler tout à§a. Il est rentré un peu plus tard dans le match et a inscrit trois buts. Il a le talent. Maintenant, il a compris qu'il fallait le travailler. ‘
L.T.