Chahreddine Boukholda et Kouadio-Yves Dabila venus de Monaco, Fodé Ballo-Touré et Boubakary Soumaré en provenance du PSG… Cet été, le LOSC s’est fait une spécialité d’attirer des joueurs avant màªme qu’ils ne signent leur premier contrat pro dans leur club formateur. Une pratique à laquelle l’ASM s’adonne également (Jordy Gaspar chipé à l’OL) et qui commence à faire des vagues au sein du football tricolore.
L’à‰quipe se fait l’écho, ce samedi, de l’agacement de nombreux dirigeants qui craignent que ces débauchages précoces ne mettent en péril la formation franà§aise. Quel intéràªt en effet pour un club de former un joueur s’il ne peut profiter de son talent ? Conséquence, la charte du football professionnel pourrait subir quelques modifications, de faà§on à augmenter les indemnités de formation ou d’allonger la durée d’un premier contrat pro de trois à cinq saisons.
Ingla défend la politique du LOSC
Du côté du LOSC, principal visé par cette fronde, on estime n’avoir rien à se reprocher.
‘Quand un joueur est libre, un club peut le perdre. C’est le marché, rappelle Marc Ingla, le directeur général des Dogues. Un club peut toujours renouveler un contrat ou se protéger contre le départ d’un talent, à condition d’àªtre suffisamment attractif, c’est-à -dire en lui proposant un projet sportif plus réjouissant ou des méthodes de travail qui le feront progresser. Bien sûr, il faut respecter les lois et les règlements. C’est précisément ce que nous faisons.’
Des règles bientôt durcies ?
Encore faut-il, donc, que ces règles ne changent pas en cours de route. Dans les colonnes du quotidien, le président de l’OM Jacques-Henri Eyraud et celui de l’ASSE Bernard Caà¯azzo suggèrent de les durcir, ce qui risquerait de mettre en péril la politique de Gérard Lopez. Le modèle économique du nouveau propriétaire des Dogues repose en effet sur l’achat de joueurs à moindre frais et leur revente au prix fort.
Sylvain Opair