Il était de retour face aux caméras. Ce jour, sur RMC. Revenant, pour Estelle Denis, sur son éviction de Canal Plus au mois de mars dernier. Lui, c'est Pierre Ménès, ex consultant de la chaîne cryptée et, notamment, de l'émission dominicale Canal Football Club. Son renvoi, sa mise en accusation, pour propos et attitude déplacés, sa déprime, Ménès a répondu à tout. sans exprimer des regrets sincères.
"J'ai très mal vécu cette mise à l'écart. J'étais au plus mal. A un moment donné, je ne regardais plus le foot. J'ai même pensé à faire une bêtise, mais je me suis engueulé et je me suis dit que je n'avais pas fait autant de choses il y a 5 ans pour survivre et c'est pas pour pour me foutre en l'air à cause de la haine des réseaux sociaux. Et la lâcheté. Moi, je l'ai vécu comme ça. La mise à l'écart ? Elle est due aux réseaux sociaux.
Mais quand on évoque le documentaire de Marie Portolano, "Je ne suis pas une salope", dont ont été coupées certaines scènes au montage, Ménès ne transige pas. Et ne se remet pas en cause.
"Mon principal regret, c'est que Marie Portolano ne me prévienne pas, avant le tournage, qu'elle diffuse certaines scènes. Elle me disait que c'était sur la place des femmes dans le journalisme sportif. OK. Moi, je suis arrivé dans ce documentaire avec toute candeur. Les scènes coupées ? Il y en a effet deux. Une ou j'embrasse une journaliste et une autre ou je soulève la jupe de Marie Portolano après une séance photos. Moi, quand elle me remémore la scène de la jupe, je suis interloqué ! Vraiment. Je suis stupéfait. Ce souvenir, je ne l'ai plus, et pour cause, c'était lors de ma dernière émission avant de partir me faire greffer et de quitter l'antenne pour plusieurs mois."
"J'ai été embauché par Canal pour ce que j'étais. Mon côté beauf assumé. Des regrets ? J'ai envoyé un tweet d'excuses aux trois personnes concernées. Mais je ne peux pas tout dire de cette histoire. Peut-être plus tard. Pour Francesca Antoniotti, oui, je le regrette. Pour Marie, je ne me souviens de rien. Mes propos sur les femmes ? Je ne redirai pas tout. Mais je rappelle qu'il y a dix ans, Bigard remplissait le Stade de France avec un lâcher de salopes."