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Montpellier

MHSC : Cabella dans les pas de Valbuena

Auteur d'un début de saison intéressant (20 apparitions en L1 pour 5 buts et 4 passes décisives), Rémy Cabella (22 ans) a supplanté Younès Belhanda dans le coeur du président Nicollin.

En l'absence du Marocain, le lutin corse mènera le jeu héraultais samedi au Vélodrome (17h).

Dans notre grand sondage de fin d'année, ils étaient quelques-uns (pas forcément que les Montpelliérains) à placer Rémy Cabella, joueur du début de saison. C'est qu'à 22 ans et après un titre de champion de France glané dans la peau d'un joker de luxe, le natif d'Ajaccio commence à prendre beaucoup d'épaisseur au MHSC.

A l'issue de première partie de saison compliquée pour tous, ce fan de Cristiano Ronaldo a su tirer son épingle du jeu au point de s'imposer comme le nouveau “chouchou” de Loulou : “C'est un petit que j'aime bien, il a de bonnes réparties et je rigole tout le temps avec lui. C'est un bosseur, à l'entraà®nement, sur le terrain, tout le temps”, glissait le truculent président héraultais dans les colonnes du “Midi Libre”.

Eclosion retardée

Mais le déclic de Cabella ne s'est pas passé sans quelques claques alors qu'il était plus jeune. Issue de la génération dorée qui a remporté la Coupe Gambardella en 2009, le Corse se voyait déjà en haut de l'affiche. Trop tôt, trop vite. Buteur en finale de la Coupe Gambardella face à Nantes (2- 0) au terme d'une chevauchée fantastique, le jeune milieu offensif a perdu un peu de temps par rapport à son camarade de promotion Belhanda.

D'abord à cause d'une grave blessure au ligament croisé du genou droit quelques semaines seulement àªtre passé professionnel. Ensuite du fait de son impatience à vouloir exploser au plus haut niveau. Pràªté à Arles-Avignon à l'été 2010, Cabella apprend le métier “à la dure”, dans la galère du club des Bouches-du-Rhône. Une expérience qui lui permet de gagner du temps de jeu (une vingtaine de rencontres de L1 pour 3 buts), un peu d'humilité et beaucoup d'expérience. Un passage dans la Cité des Papes qui lui permet aussi de goûter une première fois à l'équipe de France Espoirs en février 2011.

Le lutin de l'OM est fan

Revenu apaisé dans l'Hérault l'été suivant, Cabella accepte sa situation de joker de luxe. René Girard l'utilise avec parcimonie. Puis plus régulièrement suite la CAN 2012 où le MHSC est amputé de quelques joueurs majeurs (Saihi, Belhanda, etc.). Le “Cristiano Ronaldo franà§ais” prend alors confiance, se décomplexe et prolonge son contrat jusqu'en juin 2016.

La suite s'écrit sous la forme d'une ascension régulière jusqu'à devenir indéboulonnable à Montpellier. Bien couvé par un environnement familial très protecteur et un président qui l'adore, le jeune homme à la cràªte est aujourd'hui considéré comme l'un des rares intransférables au sein du club pailladin. Et le feu follet héraultais a màªme tapé dans l'oeil d'un autre lutin de renom : Mathieu Valbuena. “J'ai bien aimé Cabella à Montpellier. Il est insouciant, il tente, il ose. à‡a me plaà®t. Il est dans le circuit depuis peu de temps mais il s'éclate”, glissait récemment le Marseillais dans les colonnes de “L'Equipe”. Présélectionné en équipe de France à plusieurs reprises depuis l'arrivée de Didier Deschamps, Cabella marche déjà sur les traces de Valbuena.

Alexandre CORBOZ

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