A 24 ans, il veut faire son trou en Ligue 1 et donner à sa carrière un élan décisif.
Depuis quatre ans, tout s'accélère pour l'ETGFC. Passé du monde amateur à l'élite nationale en un temps record, le petit club savoyard grandit à vue d'Å“il. Kévin Bérigaud incarne parfaitement cette ambition assumée. Le natif de Thonon-les-Bains a gravi les échelons un à un, au point de devenir, malgré son jeune âge, l'un des joueurs clés de l'effectif. «Je suis d'ici, entouré de ma famille et mes amis, à§a m'aide à me sentir bien, à donner le meilleur de moi-màªme», explique-t-il simplement. Comme une évidence”¦
Pour cette deuxième saison consécutive en Ligue 1, Evian navigue entre deux eaux. La neuvième place acquise en fin d'exercice précédent est un gage de solidité et d'optimisme, mais il est souvent plus difficile de confirmer que de réussir ses bons débuts. Kévin Bérigaud en est bien conscient. «Personne ne s'enflamme. On sait que l'on doit se méfier de cette deuxième saison. Notre objectif reste le maintien. Beaucoup d'équipes seront dans la màªme situation, on va devoir se battre pour y parvenir.»
Preuve que le danger est bien réel, les Savoyards ont entamé le championnat par deux défaites. Mais le nul décroché face à Lyon (1-1), vendredi, a fait du bien au moral. «On était tous soulagés de prendre au moins un point, abonde l'attaquant. Il y a encore pas mal de choses à régler mais ailleurs, c'est pareil.» Comme beaucoup de concurrents, l'ETG est en effet soumis aux ultimes soubresauts du mercato, qui s'achève le 4 septembre. «Des mouvements restent possibles, mais nous avons du monde à tous les postes, poursuit-il. On possède à la fois de bons jeunes et des joueurs très expérimentés, il n'y a pas de complexe à avoir.»
«Avoir un maximum de temps de jeu»
En concurrence directe avec Yannick Sagbo (parti pour rester) aux avant-postes, Kévin Bérigaud est déterminé à faire partie des titulaires, lui qui avait inscrit six buts en 21 apparitions la saison passée, et ce, malgré une blessure au dos qui l'avait tenu éloigné des terrains de septembre à février. «La concurrence est normale à ce niveau, estime-t-il. Avec Yannick, on peut jouer ensemble devant. Moi je peux aussi me décaler sur un côté. En tout cas, je veux avoir un maximum de temps de jeu pour continuer à progresser.»
Très attaché à sa région, Kévin Bérigaud ne se voit pas forcément y rester ad vitam aeternam. Un jour viendra où il devra quitter le nid. «Je suis pràªt à partir s'il le faut. Sans doute pas tout de suite car le club compte sur moi. Ensuite on verra. C'est à moi de prouver ce que je vaux. Mais si on vient me chercher, ce ne sera pour un challenge sportivement intéressant, pas pour faire banquette dans un grand club.» Le message est lancé.
A.B.