par julien.demets

Govou, l'oeil différent

Sidney Govou se livre rarement.

Mais lorsqu'il s'exprime, ce n'est pas pour user de la langue de bois. 

Alors qu'il revient tranquillement à la compétition après plusieurs blessures, Sidney Govou fait le tour de l'actualité du ballon rond dans un entretien à L'Equipe, l'attaquant d'Evian Thonon Gaillard. . De l'Euro, du PSG... Et de l'état d'esprit des footballeurs, souvent montré du doigt : "Tout le monde n'est pas Usain Bolt, à rigoler avant une finale du 100m. Ce qui m'énerve, c'est qu'on a tendance à tout assimiler, dans le foot, à du manque de respect. On compare aux autres sports en disant : les nageurs, ils parlent bien, etc. Mais souvent, ils sont dans des pôles, il y a un suivi, ils ont un système adapté. Regardez, Teddy Riner est à Sciences-Po, la majorité des sportifs qui sont à l'INSEP font des études. Dans le foot, ça n'existe pas" , explique-t-il. Avant d'ajouter : "Quand tu commences à gagner de l'argent à vingt ans, tu ne vas pas penser à prendre des cours de com' " .

"On (Lyon) s'est construit petit à petit "

Govou est également invité à comparer l'OL des années 2000 eu PSG. Un Olympique lyonnais qu'il connaît sur le bout des doigts. L'ex-ailier droit lyonnais se rappelle :  "Je ne crois pas que l’on puisse faire la comparaison (entre le PSG et l'OL). Bon, ils ont "Ibra", qui est la big star. Après, ils ont recruté de très bons joueurs, mais j’ai joué avec des "Djila" (Mahamadou Diarra), Michael (Essien), "Juni" (Juninho), Tiago, je ne pense pas que c’était spécialement moins fort. La différence, c’est qu’on s’est construit un groupe petit à petit. Quand Juni, Claudio (Caçapa), Cris sont venus, qui les connaissait ? Pas moi. Tiago, c’était mi-figue mi-raisin, Michael jouait à Bastia, Djila à Arnhem…". 

Alors que Paris impressionne la majorité des observateurs, ce n'est pas le cas du joueur haut-savoyard. "Le PSG, lui, est allé chercher, à coups de chèques, des joueurs qui avaient déjà un certain prix. C’est ça qui impressionne, qui donne le sentiment qu’ils ont une meilleure équipe que nous. Si l’OL avait dû acheter en même temps tous les joueurs de la grande époque, le prix n’aurait pas été loin de celui versé cette saison par le PSG" , conclut Govou.

 

Pour résumer

Sidney Govou se livre rarement. Mais lorsqu'il s'exprime, ce n'est pas pour user de la langue de bois.

julien.demets
Rédacteur
julien.demets

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