OM : en eaux troubles

Surtout, c'est dans les tàªtes que cette défaite contre la lanterne rouge peut laisser des traces. Pour effacer à§a, il faudra rebondir à Evian.

Le navire olympien est dans la tourmente. Pourtant, il a connu des grains bien plus sérieux, des crises qui ont plongé le club et tout Marseille bien plus bas. Il faut relativiser un peu : l'OM est toujours troisième de Ligue 1, à trois points de Lyon et désormais neuf du PSG qui a gagné hier. Rien d'insurmontable, a priori, rien qu'une mer un peu agitée.

Après tout, six points, c'est ce qui séparait l'OM de Rennes, quatrième, pendant la tràªve hivernale. Malgré ses contre-performances à Sochaux, Rennes ou contre Nancy, les Olympiens sont toujours sur le podium. Pourtant, le navire marseillais doit se méfier des écueils, qu'il heurte de plus en plus souvent. Pas de graves avaries, juste de quoi inquiéter les supporters.

Dans les résultats, d'abord. En 2013, l'OM n'est pas au top de sa forme : une qualification à l'arrachée en prolongations contre Guingamp (2-1, ap), une défaite à Sochaux (3-1), une victoire encore à l'arrachée contre Montpellier (3-2), un nul à Rennes arraché dans les derniers instants par les locaux (2-2), une autre qualification en coupe de France grâce à un but inexistant à Rouen (2-1) et donc une défaite contre Nancy (1-0). Le bilan n'est pas très brillant.

Steve Mandanda lui-màªme, d'habitude capitaine irréprochable, a tangué avec tout son équipage en étant fautif sur plusieurs buts encaissés par les Olympiens. Et quand le capitaine va mal, toute l'équipe est dans le dur. Surtout, ce qui a jadis été une des forces de l'OM s'est transformé en point faible : les coups de pied arràªtés. 21 buts encaissés dans l'exercice, c'est beaucoup trop. Surtout, cela représente 46% de tous les buts encaissés par l'OM. Avec une telle voie d'eau, le navire marseillais ne peut que couler au moindre accrochage.

46% des buts encaissés sur coups de pied arràªtés

L'OM va donc devoir se reprendre, et vite. Surtout que le calendrier ne joue pas forcément en sa faveur. Pour commencer, un déplacement à Evian qui s'annonce tout sauf évident. Les Haut-Savoyards, menés par leur capitaine Barbosa restent sur une série de trois matchs nuls, et ne savent plus perdre. A l'aller, ils avaient bousculé les Marseillais, vainqueurs seulement 1-0 grâce à un but de Morgan Amalfitano de la tàªte.

Les hommes de Pascal Dupraz avaient d'ailleurs eu plusieurs occasions de recoller un score, et l'OM avait alors remercié Steve Mandanda, impeccable dans ses buts. Si le scénario devait se reproduire dimanche (14h), nul doute qu'Elie Baup signerait des deux mains. Mais outre l'obligation de résultat dans laquelle se trouve l'OM aujourd'hui, c'est aussi dans le jeu que les Phocéens inquiètent.

Hormis contre Rennes, ils n'ont jamais développé ce jeu vers l'avant qui avait fait leur force pendant la première partie de saison. Inquiétant, surtout qu'on sait qu'Elie Baup a toujours mis en avant le fonds de jeu. Il faudra le retrouver très vite, parce que les échéances olympiennes ne vont pas laisser le temps aux Marseillais de se reposer.

Après Evian, l'OM devra naviguer entre la réception de Valenciennes, qui avait gagné 4-1 à l'aller, puis la double confrontation contre le PSG en trois jours, à chaque fois au Parc. Mais il sera temps de penser à Paris quand les matchs se présenteront. D'abord, le navire olympien doit passer l'écueil haut-savoyard. Sans dommages, cette fois”¦

David CALAIS, à Marseille

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