S'il s'était surtout exprimé par le biais d'un tweet qui avait suscité beaucoup de réactions suite aux incidents d'OGC Nice – OM, Christian Estrosi, le maire de Nice, a remis une pièce dans le jukebox ce matin dans Nice-Matin. En effet, l'édile ne décolère pas contre Pablo Longoria, lui qui ironise sur la réaction de son « collègue de Marseille (Benoît Payan) qui n'était pas présent ».
Bien qu'il estime qu'il n'est pas du ressort des politiques de « faire ingérence » et de se substituer aux instances, Christian Estrosi a raconté plus en détails les accidents de la tribune présidentielle, lui qui était à côté de Jean-Pierre Rivère et de sa femme lors du coup de sang du président olympien.
Pablo Longoria pointé du doigt pour son « hystérie »
« Sur la rangée de derrière, nous avions le président de l'OM et ses accompagnateurs, assortis de leurs gardes du corps. De la part du président de l'OM : des invectives à l'égard de l'arbitre, de nos joueurs, des invectives que nous pouvions prendre pour nous-mêmes, des hurlements permanents ; une attitude agressive, violente, détestable. Vers la fin du match, nous avons senti une sorte de montée dans les tours avec, en bas, un coach qui semblait pousser ses jouers à la provocation permanente », a lâché l'élu, pas loin de voir une « tactique » derrière tout ça.
« Un président, un coach, un joueur professionnel doivent, en toutes circonstances, garder leur sang-froid et rester dignes », a-t-il assené : « Croyez-moi et il y a d'autres témoins, le président de l'OM s'est comporté comme personne n'a le droit de le faire dans une tribune présidentielle. Il avait même des gestes et des mots extrêmement violents et d'une vulgarité inqualifiable. Y compris à l'égard de l'épouse du président Rivère. Avant de provoquer, en bas, disons-le, un début de bagarre ».
De la clémence pour le supporter à la bouteille ?
S'il condamne les jets de bouteille sur les joueurs et notamment sur Dimitri Payet, Christian Estrosi est en revanche plus clément à l'égard du supporter à l'origine des incidents. Le maire niçois ne prône pas une interdiction de stade à vie : « A vie, c'est excessif. S'il s'agit d'un gamin de seize ans, lui interdire le stade pour quelques années, c'est déjà une bonne leçon. Le perpétuité, est-ce juste ? Mais que ce soit clair, je n'excuse rien. Comme je l'ai dit, il appartient aux instances du sport de prendre des décisions ».