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OL : intimidations, agressions, plaintes, peur… deux leaders des "Six Neuf Pirates" livrent leurs vérités

Deux leaders des "Six Neuf Pirates", le nouveau groupe de supporters de l’OL, ont accordé un long entretien a BFM Lyon après les incidents entre supporters lyonnais qui ont suivi le match contre Nantes. Voilà ce qu’il faut en retenir…

"On est apolitiques"

"On n'a jamais été dans la politique, et on ne le sera jamais. On est apolitique. Aujourd'hui, les seules valeurs qui nous réunissent, c'est l'Olympique lyonnais. Notre groupe est ouvert à toutes et à tous, on est cosmopolite. Les seules valeurs qu'on défend depuis la création du groupe."

 

"Les Bad Gones ne voulaient pas avoir un nouveau groupe anti-raciste"

"Six Neuf Pirates a été créé en février 2024. Nous voulons casser l'image du lyonnais raciste et politisé, sans généraliser, sans accuser qui que ce soit. C'est l’image qui est rapportée dans les médias et dans l'Europe entière quand on dit qu'on est supporteur de l'Olympique Lyonnais. On était positionné dans le Virage Sud mais ça ne l’a pas fait. Certaines personnes nous ont fait comprendre qu’on n’était pas forcément les bienvenus. Il n'y a pas eu de violence. Mais ce n’était pas compatible. On a compris que si on voulait grandir c'était hors Virage Sud. Après concertation avec le club, quelques jours après le début de la campagne d'abonnement, on a été positionné en bloc 404, à côté du Virage Nord. Chose qui n’a pas plus aux Bad Gones. Ils ne voulaient pas avoir un nouveau groupe qui se dit anti-raciste."

 

"Contre l'Olympiakos, c'était une agression"

"Contre l'Olympiakos il y a eu de l’intimidation pendant le match, à la mi-temps. Et puis ça a commencé à chauffer dès que ça a sifflé. Donc, nous, on a voulu attendre les joueurs qui applaudissaient. Certains membres du groupe ont commencé à avoir peur. Des stadiers nous ont escortés de la porte X jusqu'au parking. Arrivés au parking, on a vu des mecs en noir et cagoulés. Donc on a compris que c'était un guet-apens. Ils nous ont attaqués, ça a été une charge à 50 contre 5. Ils ont aussi attaqué une personne en particulier parce qu'ils l'ont reconnue avec sa tenue vestimentaire. Ça a duré quelques secondes. Ensuite les forces de l’ordre sont arrivées et ont séparé l’agression. Ce n'était pas une bagarre parce que pour une bagarre, il faut deux clans. Là, ce n'étaient pas deux clans, il n'y a pas eu d'échange de coups, c'était une agression."

 

"Contre Nantes, on a agi en légitime défense"

"À quelques minutes de la fin du match, on nous a signalé que des gars nous attendaient en bas du bloc. Certains capuchés, certains masqués ou certains visages découverts. On a informé la sécurité. On a directement informé la sécurité. Mais pour nous, il était hors de question de revivre un guet-apens comme contre l'Olympiakos. On ne va pas, à chaque match, sortir 3 heures après. Et on ne va pas, à chaque match, se faire escorter et attendre les forces de l'ordre ou les CRS. On n'est pas des supporteurs extérieurs dans notre propre stade. Ça, on ne l'acceptera jamais. Nous, on a agi en légitime défense. Parce que d'un point de vue judiciaire, d'attendre en bas de la porte, de manière menaçante comme ils l'étaient, c'est-à-dire certains cagoulés, certains masqués et certains prêts à dégainer je ne sais quelles armes, on a le droit de descendre notre porte. On est à peine sortis des escaliers qu'il y a eu l'affrontement directement. Il y a eu une charge. Les stadiers ont fermé les portes du stade. Après, on ne va pas se mentir. Il y a eu une bagarre cette fois. Il y a eu deux camps. Il y a des membres de SNP qui se sont défendus. Mais le problème, il y a des gens qui n'avaient rien à voir à la SNP qui ont subi la charge. Il y a des gens qui ont eu des coups de la part des autres qui ne sont pas de la SNP. Ça a été un bordel. Il y a eu échange de coups. On s'est défendus. Mais on s’est dit "on sort". On sort comme tout le monde. En même temps que tout le monde. "

 

"Des plaintes déposées"

"Deux plaintes ont été déposées par des personnes qui ont reçu des coups de couteau. L’une où le couteau a été planté, l’autre pour une balafre. Chez nous il n'y a pas eu de couteau, de cutter. Rien.

 

"Certains ont peur"

"Pour les prochains matches ? Rien n'a changé. Ça a juste augmenté notre détermination à vouloir supporteur notre club. Coûte que coûte. Et avoir notre groupe au stade. Certains se sont démotivés, ce qui logique, parce qu'il y a eu un choc psychologique après les incidents de Nantes. Choqués notamment parce que deux membres ont été blessés à l'arme blanche. Surtout, ils ont peur. Peur de retourner au stade, que ce soit en Bloc 439 ou ailleurs. Ceux qui sont extérieurs aussi sont démotivés à rejoindre notre groupe. Personne n'a envie de venir voir un match de foot et risquer de se prendre un coup de couteau ou de finir dans une bagarre."

 

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