Résultat, deux périodes radicalement différentes et une victoire sur le score de 2-0.
Une première période laborieuse.
Un coup franc dangereux, à la 16e minute, pour Memphis Depay, une frappe lointaine de Lucas Tousart, détournée par Matz Sels, voilà les deux seules occasions franches des hommes de Genesio au cours des 40 premières minutes de la rencontre. Peu, beaucoup trop peu. Avec, également au programme, une kyrielle de de ballons perdus au milieu de terrain et une légère panique, derrière, à chaque offensive du Racing Club de Strasbourg sur les ailes. Plus inquiétant, pas la moindre variation dans le jeu d’attaque, Memphis et Terrier ne se trouvant pas. Mention spéciale pour l’ancien strasbourgeois, qui manqua (presque) tous ses appels, n’effectuant pas les bon choix dans ses remises, avant d’ouvrir le score sur un magnifique intérieur du pied (42e), servi en profondeur par Ferland Mendy.
Des travailleurs, mais pas d’éclairs
C’est une habitude, l’OL peut sans cesse compter sur l’immense activité de Lucas Tousart qui, une fois encore, a donné le rythme tout au long du match. Idem pour Pape Cheikh Diop, invité surprise du onze de départ de Genesio, titularisé au détriment de Houssem Aouar, pas vraiment convaincant à Reims la semaine dernière. Problème, le milieu de terrain lyonnais, dans ce dispositif, manque cruellement d’organisateur, de joueur capable de mettre le pied sur le ballon et d’indiquer la marche à suivre. Memphis Depay, qui reculait sans cesse, a tenté de la faire lors du premier acte, mais sans réussite. Il fallait simplement attendre le retour des vestiaires…
Un tout autre visage en seconde période
On ne sait ce que Bruno Genesio a dit à ses troupes à la pause. Seule certitude, les Lyonnais sont revenus avec de bien meilleures intentions. Transfigurés, pressants, vainqueurs de tous leurs duels, Depay et sa bande retrouvaient màªme leur jeu collectif, se créant une kyrielle d’occasions en dix minutes seulement. Et que dire du second but inscrit par Bertrand Traoré, un modèle collectif du genre. Une (re)montée de balle de 90 mètres, 4 joueurs qui touchent le ballon et Traoré qui fait état de sa technique pour conclure, le but est tout simplement génial. Et montre que l’OL, transparent il y a une semaine en Champagne et en première période contre Strasbourg, est capable de retrouver son fonds de jeu de la saison dernière. Les Lyonnais, dans ces conditions, sont très, très difficiles à jouer.
B.D.