« Le rachat de l'OL par John Textor a encore été reporté. Cette fois-ci pour un dernier document manquant. Depuis le mois de juin, cette vente tarde à se concrétiser. Est-ce que ça m'inquiète ? A titre personnel, je n'ai jamais été serein avec aucun rachat de club. A part à tomber sur une « anomalie » comme le PSG avec le Qatar, ce n'est pas souvent profitable aux clubs. On l'a vu avec Nancy (en National 1 aujourd'hui), avec Auxerre (même si l'actionnaire chinois a depuis pris sa place), avec Bordeaux, avec Sochaux…
Lorsqu'un repreneur récupère un club, c'est d'abord parce qu'il a l'argent pour payer. Quand, au bout de quatre mois, il y a toujours un problème, on peut s'inquiéter. Je pense que l'OL se passerait bien de cette histoire de vente du club. Ce n'est pas comme si tout roulait sportivement et que le club bataillait à nouveau pour les premières places… Oui, je commence à m'inquiéter pour Lyon. Un club qui a quand même beaucoup fait pour le football français.
« Je ne pense pas que Jean-Michel Aulas peut se laisser berner mais… »
La vraie question est de savoir si quelqu'un qui a autant d'expérience que Jean-Michel Aulas peut se laisser berner par un repreneur fantoche ? Je ne pense pas quand même… Disons que ce serait quand même très étonnant. On ne parle pas de n'importe qui mais de quelqu'un d'expérience, qui connait tous les rouages du football français et international. Je pense que John Textor doit avoir un minimum de garanties pour pousser l'OL à autant de patience.
Après, personne n'est à l'abri d'un beau parleur. Gervais Martel a longtemps été un président exemplaire au RC Lens, de la trempe d'un Jean-Pierre Hureau (Le Havre), d'un Jean-Louis Campora (AS Monaco). Il s'est pourtant retrouvé avec pour actionnaire un Hafiz Mammadov qui lui a fait vivre les pires difficultés… Après, les rachats peuvent aussi mieux tourner et Lens est en soi un très bon exemple.
Le plus embêtant avec John Textor, c'est qu'il ne s'agit pas de son argent personnel. Il semble y avoir beaucoup de monde derrière et tous les jours on découvre l'identité d'un « prêteur ». C'est assez nébuleux la manière dont ça se gère en coulisses. On a l'impression que l'acheteur tente un montage, qu'il en change, qu'il rétropédale… Tout ce qui se passe aujourd'hui est préjudiciable pour l'image de l'OL. Aujourd'hui, il n'y a finalement qu'à attendre mais c'est quand même compliqué de rester optimiste… »