Toute cette journée sera rythmée par les réactions et les possibles sanctions suite aux incidents ayant émaillé l’Olympico d’hier soir. Pour mémoire, Dimitri Payet a été victime d’un jet de bouteille venu d’un kop lyonnais dès la 4e minute et est resté au sol pendant de longues minutes. S’en est ensuite suivi plusieurs rebondissements pour que Ruddy Buquet décidé finalement d’annuler le match vers 22h45. Auparavant, un imbroglio au sujet de la décision finale a surgi, la LFP et la Préfecture se renvoyant la balle pour se décharger de leurs responsabilités sur l’arbitre.
Jean-Michel Aulas est aussi venu ajouter son grain de sel pour que le match reprenne. Sans succès. « L’arbitre a été très clair : il a dit qu’il n’avait jamais eu l’intention de faire reprendre la rencontre. Qu’il y ait eu des discussions sur le contexte autour du stade, comme à Nice, et la possibilité de faire empirer les choses à la suite d’un arrêt précoce, oui. C’est normal, le Préfet s’intéresse avant tout à la sécurité des 50 000 présentes ce dimanche soir. C’est logique. Mais l’interprétation que peuvent en faire certains n’est pas notre position », a clarifié Jacques Cardoze.
Cardoze se détache d'Aulas
À l’OL, on assure ainsi que l’arbitre voulait reprendre la rencontre avant de changer d’avis. Une version que le directeur de la communication de l’OM conteste. « Monsieur Aulas dit que l’arbitre voulait reprendre le match, cela lui appartient, a-t-il précisé. Nous, on a eu une position très claire de la part de Monsieur Buquet. C’était qu’il ne souhaitait pas reprendre. Était-ce un coup de bluff ? Je n’en sais rien. (…) Le fait est que nous aussi on a considéré, à un moment donné, que le match allait reprendre. »
La ministre déléguée chargée des sports Roxana Maracineanu s'est ensuite exprimée sur les incidents en avouant être « favorable à des sanctions individuelles » pour que l’auteur de cet acte soit « puni. » « La Ligue devra certainement clarifier son règlement pour qu'un tel acte d'agression sur un acteur du jeu entraîne un arrêt automatique du match, a-t-elle martelé sur France Info ce matin. Sans prise de conscience immédiate et radicale des clubs pour garantir la sécurité sur la pelouse et dans les tribunes, nous allons dans le mur. C'est inadmissible. Il est intolérable qu'on puisse s'en prendre aux acteurs du jeu en les agressant de cette manière. »