« Dimanche, le Stade Rennais a encore battu l'OL (4-2). Cette fois-ci à Lyon. Tout le monde sait l'affection et l'estime que j'ai pour Bruno Genesio. En tant qu'enfant de la ville, ancien joueur et entraîneur de l'OL, je suis sûr qu'il savoure cette revanche sur les critiques à outrance qu'il a pu subir. Mais est-ce vraiment surprenant que Rennes gagne à Lyon ? Pas forcément.
Ce Rennes est – avec Nice – l'équipe la plus séduisante sur le papier derrière Paris. Cet effectif est largement armé pour viser le podium. Mais gagner à Lyon avec la manière, il fallait le faire. Les coéquipiers de Benjamin Bourigeaud ont marqué vite et fait preuve d'un froid réalisme. Ils ont aussi profité des largesses des Lyonnais en mode un rouleau-compresseur. Dimanche, il y avait une classe d'écart entre les deux équipes. Bruno Genesio et Florian Maurice sont parvenus à inculquer la culture de la gagne à cette équipe. Une culture qu'ils avaient appris … à Lyon.
« Terrier et Majer comme symboles »
Deux joueurs symbolisent parfaitement la démonstration rennaise : Martin Terrier et Lovro Majer. Aujourd'hui, Terrier pèse plus que jamais et explose au niveau de l'efficacité (14 buts). On sent bien qu'il y a un gros potentiel. A Lyon, certains le voyaient trop fragile psychologiquement. A Rennes, avec l'affection de son entraîneur, il montre de très belles choses. Quant à Majer, c'est un vrai joueur de talent doublé d'un travailleur appliqué avec un gros volume de jeu. L'une des belles réussites des derniers Mercatos bretons. Dans une équipe où le collectif nous a régalé, les individualités ressortent forcément… Même si ce ne sont pas les seuls à valoriser après ce beau succès à Lyon.
« Pour Lopes, je penche pour la thèse de l'accident »
Concernant l'OL, il y a eu une vraie défaillance dimanche. Y compris chez Anthony Lopes, plus fébrile qu'habituellement. Pour le Portugais, je penche pour la thèse de l'accident. Il a tellement sauvé de points jusqu'à présent qu'on ne va pas lui jeter la pierre pour une fois qu'il passe à côté.
Ce week-end, il a juste été à l'image de Lyon, à l'image de ce qu'est le PSG parfois : capable du meilleur comme du pire… Si la défaite fait mal, je me garde bien de condamner l'OL. Que ce soit face à Porto en Coupe d'Europe ou pour la fin de saison en Ligue 1. Même si Lyon a évidemment de grosses carences, cette équipe peut très bien avoir un sursaut et finir dans les bonnes places. Je m'attends à une réaction lyonnaise après cette gifle ».