Lacazette, le retour du Général
Pas vraiment une surprise, dans les premières minutes, de voir à l'oeuvre une équipe lyonnais empruntée, coupable de plusieurs fautes techniques et guère pressée de se lever. Moins compréhensible, en revanche, le manque d'envie, d'allant et de combat dans les duels des Lyonnais qui attendaient la 12e minute pour montrer une esquisse d'action dangereuse. Avec, sur le côte droit, le tandem Mata-Nuamah et ce dernier qui adressait un centre au cordeau pour Lacazette. La première réelle occasion intervenait six minutes plus tard, toujours avec Nuamah, bien servi en profondeur par Cherki sur le côté gauche, qui contraignait Restes à la parade à la suite de sa frappe du pie gauche. Mais il était dit que l'OL allait, ce dimanche, pouvoir compter sur ses cadres. Et notamment sur Alexandre Lacazette. A la 25e minute, à la suite d'un corner tiré par Rayan Cherki, le ballon, détourné par O'brien, revenait dans les pieds de l'ancien gunner, esseulé dans la surface de réparation qui, du pied gauche, ouvrait le score (1-0, 25e). L'attaquant se rappelait même au bon souvenir de ses détracteurs quatre minutes plus tard, une fois encore à la suite d'un coup de pied arrêté. Après une demi-volée de Tolisso qui terminait sa course sur le montant gauche de Restes, Lacazette, idéalement placé, reprenait du pied droit en force et offrait le but du break, (2-0, 29e). Le troisième but du Général, inscrit en fin de seconde période (80e), ressemblait à s'y méprendre aux deux premiers avec un renard des surfaces, toujours bien placé, qui reprenait du pied gauche une frappe contrée par un joueur toulousain. On notera que Lacazette réussit à chaque fois ses matches contre le Toulouse Football Club, lui qui en est déjà à onze buts inscrits face aux Violets.
Lopes éteint la contestation
C'est sans doute ce qui manquait à l'OL depuis des semaines. Un élément déterminant, un geste qui change le cours d'une rencontre ou une volonté de bien faire enfin récompensée. Anthony Lopes, la gardien emblématique, a donc su répondre présent au meilleur des moments. Juste avant la pause, sur un erreur commise par ses soins en plongeant de manière trop virulente dans les pieds de Suazo. Résultat, pénalty à la 47e pour Dallinga qui trouvait le Portugais sur sa route avec une belle horizontale sur sa gauche. Premier pénalty arrêté par Lopes au Groupama Stadium et une seconde période qui n'allait pas débuter avec un, mais deux buts d'avance pour les Lyonnais. Essentiel au regard des quarante-cinq premières minutes, qualifiées par Maxence Caqueret, de "plus abouties depuis le début de la saison."
Les individualités laissent place à un collectif
Au retour des vestiaires, il était une évidence que le TFC allait devoir montrer tout autre chose. Dans l'intensité et également dans le dernier geste, les Toulousains gâchant de nombreuses situations en raison de mauvais choix ou de mauvais gestes. Les Lyonnais, eux, allaient abandonner la possession du ballon et reculer, mais sans jamais renoncer à leurs tâches défensives. Un bloc compact et solide, rendu efficace par le repli de Lacazette, de Cherki et de Nuamah, ainsi que par le travail de sape effectué par le tandem Caqueret-Tolisso. Bien longtemps, sans doute, que les supporters lyonnais n'avaient pas vu une équipe aussi soudée, un groupe aussi concerné. A l'image de ses cadres, l'équipe a indéniablement répondu présent.
Pierre Sage trace sa route
David Friio, le nouveau directeur sportif, assurait à nos confrères de Canal + que le processus de désignation du nouvel entraîneur n'était pas encore terminé. Et que la réflexion des dirigeants perdurait. Pierre Sage, l'intérimaire, va donc poursuivre sa mission avec un risque pris quant à sa composition de départ (défense à trois avec Lovren, Caleta-car et O'brien), une solide prestation et, surtout, un premier succès qui permet aux Gones de revenir à un point de Clermont et deux de l'actuel barragiste, Lorient, au classement de Ligue 1. Il faudra toutefois aux Lyonnais, et avant la trêve hivernale, arriver à marquer dans le jeu, que ce soit sur le terrain de l'AS Monaco ou à domicile contre le FC Nantes. Car avec Pierre Sage, l'OL a marqué à cinq reprises, cinq fois sur coups de pied arrêtés.