Si la bagarre entre supporters de l’OL a mis l’accent sur les tensions qui existent actuellement en tribunes au Groupama Stadium, les frictions avec les Six Neuf Pirates ne sont malheureusement qu’une strate d’une équation de plus en plus compliquée pour le club.
Plus que jamais, la situation est explosive dans les tribunes lyonnaises. Si la bataille rangée de dimanche au pied de la porte X du stade a mis en avant de vrais problèmes entre plusieurs groupes, les Bad Gones ayant réagi à leur tour au communiqué des Six Neuf Pirates, d’autres soucis existent aujourd’hui à l’Olympique Lyonnais.
Le premier d’entre eux est bien évidemment le match de Besiktas du jeudi 24 octobre prochain alors que la Carsi, le groupe hooligan du club stambouliote, dont de nombreux membres sont basés en Allemagne, a annoncé un « round 2 » aux incidents de 2017 où une bagarre avait éclaté en tribune après que les Turcs s’en soient pris aux familles en dessous d’eux. Sur ce match, l’OL est particulièrement sur les dents. La Préfecture a déjà publié des arrêtés pour interdire les supporters de Besiktas ou se prévalant comme tel à Lyon. Au club, la vente grand public n’a pas commencé mais on a prévu de limiter les places en vente libre, quitte à sacrifier un possible « guichets fermés » au nom de la sécurité. On en a aussi appelé à la responsabilité des supporters à ne pas revendre leurs places à n’importe qui. Ce match, le prochain à domicile, avec tout ce qui se passe en tribune actuellement, est classé à risque maximal pour les autorités.
Pour faire une place à ses nouveaux groupes de supporters en probatoire pour un an, l’OL a ouvert la dernière couronne de son stade à des groupes Ultras autres que le parcage visiteurs. Dans cette zone, on retrouve notamment les Six Neuf Pirates, au cœur des incidents de la semaine mais également un groupe dont l’impact ne doit pas être minimisé et très proche du Kop Virage Nord : la Ferveur Nord, qui occupe les blocs 404 et 405 du stade. C’est notamment à ce groupe que l’on doit les mouvements de foule de l’Olympico quand certains fans lyonnais sont allés gifler les supporters marseillais qui avaient le malheur d’être sous couverture au sein du Virage et qui célébraient l’égalisation de Pol Lirola. Depuis quelques matchs, on constate une recrudescence du nombre de stadiers dans la zone supérieure du stade où les supporters visiteurs hors parcage avaient l’habitude de prendre leurs places. Un phénomène qui sera à surveiller à l’avenir.
Comme si les tensions entre Bad Gones, Lyon 1950 et Six Neuf Pirates ne suffisaient pas, l’influenceur et ex rappeur Bassem Braïki a fait une annonce sur Snapchat sur le parvis du stade en marge d’OL – FC Nantes (2-0). Augurant de nouvelles crispations :
« Alors on est au milieu des Bad Gones apparemment. Alors à Lyon, il n’y a pas de fachos, sinon les fachos on leur n… leur mère et qu’ils m’entendent bien : à Lyon, y a pas de fachos sinon on leur n… leur mère, c’est simple, clair et net. Donc nous on va créer un groupe de supporters bientôt, la banlieue elle va aller au stade et celui qui n’est pas content on lui n… sa mère. »
Au club, on est évidemment très attentif à cette promesse du rappeur franco-tunisien, réputé pour ses prises de position radicale et le timing de cette annonce fait forcément grincer des dents.
Bassem quand il se croit dans Malcolm c’est trop trop drôle je pleure pic.twitter.com/I7gcuaaOUA
— 🥷🏽 (@Burrow___) October 7, 2024
Rappelons que, dans ce tableau, la Mezza Lyon, ce groupe non reconnu du Virage Sud et ouvertement à tendance ultra identitaire, n’a pas encore disparu des tribunes même s’il se fait plus discret ces dernières semaines …
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La situation dans les tribunes lyonnaises s'annonce explosive dans les prochaines semaines. On vous explique tout ce qui se trame en coulisses et ce que l'Olympique Lyonnais va prochainement avoir à gérer comme problématiques.
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