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Ligue 1

OL : le PSG et le Groupama Stadium ont précipité la vente du club à John Textor

Si l’OL s’apprête à passer entre les mains de John Textor dans les prochaines heures, c’est d’abord une nécessité plus qu’un souhait profond de Jean-Michel Aulas.

Mis devant le fait accompli du départ de ses deux co-actionnaires (IDG Capital et Pathé), Jean-Michel Aulas s'est finalement résolu à vendre l'OL à John Textor. Si l'entrepreneur rhodanien va bien retomber sur ses pattes dans cette vente, celle-ci a finalement été impulsée par d'autres critères.

L'effet pervers de la mécanique vertueuse programmée

Invité par 20 Minutes à commenter cette passation de pouvoir en pente douce à l'OL, l'ancien président du LOSC, du FC Nantes ou encore du RC Lens Luc Dayan a justifié la politique de survie mise en place par Lyon : « Jean-Michel Aulas ne s’en est jamais caché : dans ses budgets prévisionnels, l’OL devait faire la Ligue des champions au moins deux années sur trois. Le truc qui ne pouvait pas être prévu par les dirigeants lyonnais en lançant leur projet de propre stade, c’était l’arrivée du Qatar au PSG (…) Le rachat du PSG a mécaniquement bloqué une place en C1. Lyon, qui s’est retrouvé contraint de rembourser une partie de l’immobilier de son projet, n’a alors pas pu consacrer cet argent à sa masse salariale. Des clubs comme Monaco, Lille et d’autres sont donc devenus des concurrents costauds pour le podium. Et quand vous ne touchez pas de l’UEFA ces 50 millions d’euros que vous aviez prévus, il vous faut bien les sortir par un autre biais : en vendant vos meilleurs joueurs comme le fait tout le football français à part le PSG ».

« Si l'OL avait participé aux trois dernières campagnes de C1… »

Dans ce même article, l'économiste du sport Vincent Chaudel confirme que l'arrivée de John Textor était finalement imposée par les évènements : « Tout ce que le président Aulas a mis en place a vocation à amortir le plus possible les contre-performances sportives potentielles mais quand Lyon n’est sportivement pas là où il devrait être, ça impacte forcément son économie. Si l'OL avait participé aux trois dernières campagnes de Ligue des champions, il n’aurait peut-être pas besoin d’un investisseur aujourd’hui ».

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