OL : victime ou « bad Gone », Anthony Lopes a un vrai problème
Personnalité clivante du football français, Anthony Lopes fait encore débat suite au penalty qu'il a provoqué lors d'OL – Stade Brestois (2-2) mercredi soir. Et si cette « erreur » faisait effectivement suite à un climat pesant autour du gardien rhodanien ?
Zapping But! Football Club OL : Anthony Lopes victime d'une cabale ?
On le sait : en football, l'objectivité est une valeur à géométrie variable suivant le prisme dans lequel on regarde les évènements. Mercredi soir, Rudi Garcia s'est plaint du penalty sifflé contre Anthony Lopes sur OL – Brest (2-2), estimant son gardien « victime de sa mauvaise réputation » et du fait qu'il y avait « faute de l'attaquant » armoricain Steve Mounié. Une remarque à laquelle le microcosme marseillais, toujours prompt à baver l'ancien coach de l'OM et le gardien portugais de l'OL (qu'ils auraient sans doute adulé s'il était « joueur-supporter » de leur club), a vivement réagi par la moquerie. Mais qu'en est-il réellement ? Y a-t-il une cabale contre Anthony Lopes en Ligue 1 ?
Ce qu'on peut constater c'est que la lecture des évènements du match SCO Angers – OL du 22 novembre dernier a clairement influé sur les choses... Au moins dans l'esprit d'un Anthony Lopes sur la défensive et plus prudent depuis. Il y a eu le tweet de Pierre Ménès dont on connait l'influence sur les courants de pensées. Il y a eu le procès fait en direct dans l'émission « Top of the Foot » (RMC) d'un Lopes venu expliquer l'action à sa « victime » Romain Thomas, bourreau de bien des attaquants de Ligue 1 et qui ne jouait pas vraiment le ballon lorsque le genou du gardien lyonnais est venu heurter le bas de son dos. Autant d'évènements qui ont alerté l'ancien pensionnaire des Bad Gones sur les risques qu'il encourait à intimider les attaquants adverses.
Depuis, Anthony Lopes a fait plus attention dans sa gestuelle. Peut-être trop. Contre Reims, il a laissé El Bilal Touré le balancer sur son poteau, sortant les gants levé sans genou pour se protéger. Même chose à Metz où il reste au sol après une charge de Leya Iseka. Là aussi sans chercher à intimider l'attaquant venu à sa rencontre en mode semi-remorque. Bilan : une faute sifflée, pas de carton pour le Belge et un Frédéric Antonetti l'invitant à arrêter de jouer la comédie. Au Parc, c'est un Neymar agacé par les évènements et le tableau d'affichage qui lui a carrément balancé Mattia De Sciglio dessus. Certes, il y avait les roulades (non nécessaires) sur le pré mais ces actions – une par match depuis Angers - montrent que le gardien lyonnais a bel et bien une cible. Que les consignes (assumées ou non) sont d'aller au contact et de voir la réaction des arbitres, face à un joueur dans tous les viseurs des sifflets de L1.
La décision de Brisard n'était pas claire...
Dans ces conditions, est-ce vraiment étonnant de voir un Mounié, sur qui aucun défenseur ne fait écran (n'est-ce pas Sinaly Diomandé?), partir au casse-pipe sur le gardien ? Est-ce vraiment étonnant de voir Lopes ne plus se soucier du ballon et se rouler en boule pour se protéger avant le contact, lui qui doit avoir quelques douleurs intercostales à prendre des charges de tous les attaquants de France et de Navarre ? Qu'Anthony Lopes récolte aujourd'hui ce qu'il a semé, là n'est pas question... A mon sens, il faut prendre le problème dans son ensemble.
Lors d'OL – Brest, ni Lopes ni Mounié n'avaient le contrôle du ballon. Pourtant Jérôme Brisard a sifflé contre le Lyonnais, estimant sans doute que le ballon allait dans le sens du but et que Lopes anéantissait une occasion franche. Une lecture qui mérite réflexion et qui peut effectivement s'entendre. Mais à ce compte-là, pourquoi ne pas avoir poussé plus loin la réflexion dans le sens du règlement avec la fameuse double peine du carton rouge ? Peut-être aussi qu'il y avait une part de doute dans le choix du référé (part de doute qui aurait pu être levée par une VAR un peu plus proactive et un peu moins lénifiante...). Toujours est-il que, dans le doute et aux vues des éléments plus haut, la version de Rudi Garcia née du « tapage médiatique » d'Angers n'est pas moins entendable. Qu'on soit supporter ou non.
Haï par ses adversaires, adulé par ses supporters, Anthony Lopes se retrouve une nouvelle fois dans une polémique après OL – Brest (2-2). Coup de gueule.