Le mensuel So Foot a longtemps cru détenir un entretien exceptionnel. De Jacques-Henri Eyraud, l'homme fort de l'OM, qui, malheureusement pour le média, a été évincé du club phocéen avant sa sortie en kiosques. Résultat, des propos présidentiels pour le moins décalés qui, toutefois, traduisent bien certaines réalités. Et notamment que Eyraud en voulait à beaucoup de gens à Marseille. Et notamment au quotidien régional, La Provence, propriété de Bernard Tapie.
Dans So Foot, Eyraud dit ainsi ceci : "Ce journal a une responsabilité évidente dans le climat actuel, il a franchi la frontière de la diffamation et des injures publiques." Le propos n'est pas resté sans réponse. Ce jour, dans le quotidien, Jean-Christophe Serfati, le PDG du groupe et directeur de la publication, a donné sa version des faits. Remettant sèchement à sa place JHE.
Extrait : "Les équipes de votre journal ambitionnent chaque jour de porter à votre connaissance l'information la plus objective possible, que ce soit en matière de football comme de toute autre actualité. Les faits sont ce qu'ils sont. Les relater et porter sur eux un regard parfois critique est la vocation même d'un média. M. Eyraud est seul responsable de ses échecs(…)Les choses qui vous animent, qui vous intéressent, qui sont au coeur de vos préoccupations, ont leur place dans nos colonnes. L'échange de points de vue ouvre parfois la porte à une remise en question, et il faut l'accepter. Nul ne doit douter que nos équipes les premières s'appliquent cette règle. Le journalisme nous révèle les petitesses des grands hommes et la grandeur des petites gens", écrivait l'auteur Jean-Marie Poirier. En football comme ailleurs, il faut savoir rester bon joueur. Et surtout éviter la posture du mauvais perdant."