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OM – EXCLU BUT! Rolland Courbis : « De Zerbi, il est bien gentil mais… »

Surpris par le début de saison en dents de scie de Roberto De Zerbi sur le banc de l’Olympique de Marseille, Rolland Courbis a développé pour But ! plusieurs axes pour relancer le club phocéen. Interview. 

Rolland Courbis, comment analysez-vous ce début de saison poussif de l’OM ?

Ce début de saison est tout de même très bizarre, avec plusieurs victoires à l’extérieur et dix points de perdus sur quinze à domicile, avec pourtant un stade magnifique qui résonne toujours autant. Je pense que De Zerbi va bien réfléchir et qu’il est suffisamment compétent pour avoir compris qu’il ne peut pas continuer à jouer avec ces quatre défenseurs et dans cette organisation.

Préconisez-vous un changement de système ? 

Autant sur le plan offensif, il y a un gros potentiel. Autant, en défense, c’est moyen. Et encore, quand je dis que c’est moyen, je suis gentil. Pour retrouver la confiance, il faut être plus costaud sur le plan défensif. Il n’y a pas de recette miracle. De Zerbi ou pas De Zerbi… Il est bien gentil et bien sympathique en disant « si c’est moi le problème, je m’en vais ». Mais du calme ! Évidemment, qu’il y a un peu de sa faute à force de composer des équipes aussi déséquilibrées. Contre le PSG, c’était criant. L’OM a été transpercé au milieu. Ils n’étaient pas assez nombreux, c’est mathématique.

Le brassard de capitaine n’est-il également pas trop lourd à porter pour Balerdi ?

Pour moi, Balerdi fait partie des arrières centraux qui sont meilleurs dans une organisation à trois derrière, avec lui au milieu. Dans une défense à quatre, avec deux axiaux comme le fait jouer De Zerbi, je le trouve un peu juste. Et puis De Zerbi qui lui dit « tu n’as pas de couilles » ! Ça veut dire quoi ça, tu n’as pas de couilles ? Balerdi, tu le mets au milieu d’une défense à 3 avec Méïté à droite et Brassier à gauche et tu auras déjà un meilleur Balerdi avec aussi un meilleur Brassier. Après, lui, il arrive de Brest. Il n’arrive pas de l’Inter Milan non plus…

Comment lutter contre ce fameux « syndrome du Vélodrome » ?

Mais il n’y a aucun « syndrome du Vélodrome ». C’est simplement une question d’équipe. Si De Zerbi continue à mettre quatre défenseurs moyens contre une équipe qui joue avec plus de milieux que la sienne, c’est voué à l’échec. Il n’y a aucun syndrome. C’est juste de la logique. 

Au-delà de ses choix, De Zerbi donne aussi l’impression de ne pas avoir de plan B…

Dans notre métier d’entraîneur, il faut bien avouer qu’il y a des périodes où l’on est inspiré et d’autres où on l’est moins. Cela arrive, mais selon moi, un match a fait beaucoup de mal aux Marseillais dans son scénario, c’est la victoire à Lyon. C’était un miracle : ce n’est pas l’OM qui a gagné, c’est l’OL qui a perdu.

Selon vous, De Zerbi peut-il réellement claquer la porte de l’OM ? 

Mais non ! Je ne dirais pas que c’est du cinéma mais c’est ce que j’appelle moi un « question-réponse ». Il sait très bien qu’en faisant ces déclarations, on va lui répondre ‘mais non, reste’ ! On peut également lui répondre qu’il a aussi sa part de responsabilité… 

Le mercato estival est-il raté ? 

Attendons encore un peu pour dresser un premier bilan. On parle beaucoup de Mason Greenwood et on sait qu’il y a eu un problème extra-sportif à gérer à son arrivée. Bon, c’est passé. Et c’est un joueur talentueux, il faut juste qu’il progresse en terme de régularité dans les matches à domicile et à l’extérieur.

Intégrer de nouveaux titulaires, comme Valentin Rongier, ne serait-il pas judicieux ?

Oui, totalement ! Ou le faire jouer plus en tout cas. Et il n’est pas le seul. On est dans une époque où l’on peut effectuer cinq changements. Les matches se font à seize. Que ce soit Rongier, Kondogbia ou même Mbemba, une autre équipe-type peut se dégager avec des entrants comme Wahi et Luis Henrique en cours de match. Maupay, lui, doit rester titulaire.

Le choc contre Monaco le 1er décembre au Vélodrome sera-t-il un premier tournant de la saison ?

Il va déjà falloir aller à Lens et voir le résultat là-bas. Selon ce qu’il se passe à Bollaert, la physionomie du match contre Monaco peut être radicalement différente pour l’OM. Il faut voir aussi ce que fait l’ASM et quels joueurs seront disponibles à Marseille. Par exemple, cette équipe sans Zakaria, c’est un peu comme Manchester City sans Rodri. 

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BASTIEN AUBERT 

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