Comme prévu, Andoni Zubizarreta a été nommé directeur sportif de l'Olympique de Marseille. Un deuxième gros coup depuis l'arrivée de Frank McCourt aux commandes. Voici ce qu'on a retenu de la conférence de presse.
Le premier choix des nouveaux propriétaires
S'il estimait que la priorité du nouveau projet était le changement de coach, Jacques-Henri Eyraud n'aura pas attendu plus de dix jours après son arrivée pour annoncer l'arrivée de son directeur sportif Andoni Zubizarreta, qui remplace Gunter Jacob libéré mercredi : « C'était désormais le moment de regarder sur le plus long terme pour savoir comment nous allons bâtir. Le travail commence maintenant », glisse le président phocéen qui explique que Zubizarreta était la priorité « dès lors qu'on a su qu'il était pràªt à regarder à une expérience en dehors d'Espagne ». « C'est nous qui l'avons contacté et il a rencontré Frank (McCourt) durant plusieurs heures. Le courant est bien passé ». Zubizarreta n'aura pas de pression du résultat dans l'immédiat : « On l'a déjà dit : notre premier grand rendez-vous, c'est l'été prochain. On travaille sur l'équipe 2017-2018 màªme si on est aussi à l'affût des opportunités durant l'hiver. »
Zubi déjà Marseillais dans le discours
Faisant l’effort de s’exprimer en franà§ais dès son intronisation, Andoni Zubizarreta s’est fendu dans un discours plein d'humilité : « Je commence aujourd'hui à apprendre à àªtre un Marseillais (”¦) C'est à moi de m'adapter à Marseille. Un Basque à Marseille, on va voir ce que à§a peut donner. Mais je connais les clubs de la Méditerranée avec Valence et le Barà§a », sourit l'intéressé, se remémorant le grand Marseille du début des années 90 qu'il avait connu dans sa carrière de gardien de but. Par ailleurs, l'intéressé a reconnu qu'il appellerait son ami Marcelo Bielsa : « Pour l'instant, je ne lui ai pas parlé. Je parlerai avec lui car il connaà®t bien l'âme de ce club.» Un bon point pour se mettre dans la poche les supporters.
Observer avant d'agir sur la formation
Parmi les gros chantiers de l'OM Champions Project figure la formation. Andoni Zubizarreta a beaucoup Å“uvré à ce niveau, que ce soit à Bilbao ou au Barà§a. A Marseille, il entend faire à§a avec recul et intelligence : « Il faut connaà®tre, sentir le foot. C'est moi qui dois apprendre, àªtre ouvert et après à§a, je ferais mes propositions sur la formation. En Espagne, on commence à 9-10 ans à travailler. En France, on n'a pas le droit. A moi de bien analyser les règlements pour voir ce qui peut se faire au niveau de la formation », explique-t-il. Quant à savoir s'il sera assisté par des anciens du Barà§a dans son travail, Zubi assure que cela n'est pas encore tranché : « Je ne vais pas m'avancer. On a parlé de possibilités mais je vais voir. »
Un projet estampillé Liga ? Pas forcément”¦
Lorsqu'il est arrivé au PSG, Léonardo avait activé ses réseaux en Italie et au Brésil pour bâtir le Paris Saint-Germain à la sauce Qatarie, Andoni Zubizarreta fera-t-il de màªme à Marseille ? La question lui a été posée. Voici sa réponse : « C'est possible ! La Liga est le championnat que je le connais mieux. Mais le foot, c'est devenu européen. Il faut aller chercher des joueurs en France aussi. Si je connais un peu plus les clubs espagnols mais à§a ne change rien, je n'ai pas de conditions de nationalité. On va essayer d'avoir les meilleurs joueurs. Mais avant à§a, j'ai besoin de bien connaà®tre ce qu'il y a au club dans l'équipe première, dans les jeunes ”¦ Après, je regarderai ce qu'on peut prendre à l'extérieur. Léonardo a apporté des Brésiliens. Moi, je peux arriver avec des Basques peut-àªtre », a-t-il conclu, sourire en coin.
Arnaud Carond