Dans une déposition récupérée par le JDD, Vincent Labrune a raconté à la justice comment l'agent Jean-Luc Barresi le terrorisait.
Dans son édition du jour, le Journal du Dimanche a publié certaines pièces du dossier sur les transferts douteux de l'Olympique de Marseille et notamment une partie de la déposition de Vincent Labrune face au juge d'instruction. L'occasion de se rendre compte des difficultés du poste de président délégué à l'OM, raconté sans filtre par celui qui est en poste depuis 2011.
« Un environnement qui m'effrayait »
« Il y a énormément de contraintes. On n'est absolument pas libres. Il fallait arràªter la gabegie financière. Mais il y a aussi l'entourage nauséabond qui gravite autour du club”¦ J'étais dans un environnement qui m'effrayait : j'entendais que des membres du banditisme gravitaient autour du club, que certains agents n'étaient pas nets. J'ai eu peur des représailles ou des pressions », raconte Labrune, qui s'avoue impressionné par le sulfureux agent Jean-Luc Barresi, qu'on dit proche du grand banditisme et qui effraie tous les dirigeants récents de l'OM qui le voient comme « un parrain » local.
« Il dégage un charisme et une énergie particulière »
« Est-ce qu'il m'impressionnait ? Tout à fait, et c'est normal compte tenu de sa réputation mais je ne l'ai croisé que trois fois et quelques secondes à chaque fois. Je n'ai souvenir de l'avoir eu au téléphone qu'une seule fois. Il ne m'a jamais influencé mais il dégage un charisme et une énergie particulière », a reconnu Vincent Labrune, placé témoin assisté dans cette affaire embarrassante où plus de 64 M€ auraient été détournés.
Arnaud Carond