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Ligue 1

OM : les 5 grandes dates d’une année 2016 où le club a changé d’ère

Hormis la vente du club, il n’y aura rien à garder d’une année 2016 tellement triste qu’elle a vu le Vélodrome se vider comme jamais depuis trente ans.

18 mars, la goutte rennaise qui fait déborder le Vélodrome

Avant la réception du Stade Rennais, les supporters marseillais n’en peuvent plus. Leur équipe n’a plus gagné depuis un mois et demi en championnat, enchaà®nant cinq 1-1 après un revers à domicile contre l’ennemi parisien. Ils décident alors d’observer un quart d’heure de grève des encouragements en restant à l’extérieur des tribunes. Quand ils rentrent, c’est l’horreur : 3-0 pour les Rouge et Noir ! C’est l’éruption. Des fumigènes sont craqués, des objets en tous genres jetés, certains essayent màªme de pénétrer sur la pelouse. Dans cette ambiance délétère, Florian Thauvin, insulté par des spectateurs en Jean-Bouin, réduit le score à la 20e. Rolando ramène màªme le score à 2-3 à la 50e mais Rennes marque un quatrième but neuf minutes plus tard. Courbis a joué un énième sale coup à son club de cÅ“ur. Le divorce est consommé entre les supporters et leur équipe.

19 avril, Michel viré la veille d’une demi-finale de Coupe !

Symbole du grand n’importe quoi qui régnait au club à cette période, l’entraà®neur espagnol est débarqué 24h avant ce qui est le match le plus important de la fin de saison : la demi-finale de la Coupe de France à Sochaux, pensionnaire de L2. Le timing ne pouvait pas àªtre plus mauvais. Michel se savait en sursis depuis qu’il avait été prié d’aller en Suisse pour y rencontrer Margarita Louis-Dreyfus au sortir d’une défaite à Bastia le 3 avril. Faute d’argent pour payer ses indemnités, l’actionnaire majoritaire l’avait laissé en poste. Mais le travail de sape de Vincent Labrune finit par marcher et l’équipe apprit donc en pleine mise au vert qu’elle serait désormais dirigée par Franck Passi. Heureusement que Florian Thauvin, le lendemain, fit le boulot et expédia l’OM au Stade de France où il prit son tarif habituel face à son ennemi dopé par les dollars qataris”¦

21 juillet, Labrune, salut l’artiste !

Le 21 juillet, tous ceux qui aiment l’OM avaient le sourire : Vincent Labrune venait de lâcher son poste de président. Comme le titra L’Equipe pour lui rendre “un dernier hommage”, il s’agissait sans doute “du pire” numéro un que le club ait eu au cours de sa riche histoire. Et pourtant, il y en a eu des mauvais”¦ Mais pas à ce point. Jaloux des succès de Jean-Claude Dassier, “VL” manÅ“uvra dans l’ombre au printemps 2011 pour avoir sa place. Ce qui fut chose faite le 9 juin. Sa première décision forte, à l’été 2012, fut de trancher le conflit Deschamps-Anigo en laissant filer un entraà®neur qui venait de gagner six titres en trois ans. Puis il y eut le projet Dortmund, la vente des meilleurs joueurs, les recrutements bidons, les tocards qui n’ont pas eu le gogo (Riyad Mahrez, 7e du Ballon d’Or 2016”¦), la fracture avec les supporters”¦ Le pire, c’est qu’il doit àªtre convaincu d’avoir fait le job ! Alors, salut l’artiste et, s’il te plaà®t, si tu dois revenir dans le foot, vas au PSG !

23 octobre, Garcia rompt la malédiction parisienne

Nommé trois jours plus tôt à la place de Franck Passi, Rudi Garcia doit préparer un périlleux déplacement au Parc des Princes sans connaà®tre ses joueurs. Un exercice de haute volée qu’il accomplira à la perfection en garant le bus devant les buts de Pelé ! Pour la première fois depuis quatre ans, l’OM ne perd pas face à son détestable rival (0-0). Un coup de maà®tre de la part du nouvel entraà®neur et un coup de poker réussi pour le duo Frank McCourt-Jacques-Henri Eyraud, qui a pris la destinée du club en mains au début de la semaine.

21 décembre, merci pour le cadeau, Clinton !

A l’heure de se déplacer à Bastia, les Marseillais restent sur quatre matches sans défaite, série entamée par un nul à Saint-Etienne (0-0) avant trois succès. Mais à Furiani, ils se font méchamment rentrer dedans. Dès la 2e minute, Marange, seul au second poteau et avec le but grand ouvert devant lui, manque l’immanquable. Gomis ouvre le score au terme d’une partie de billard mais les Corses continuent de pousser, quitte à mettre des coups. Après avoir longtemps plié, la défense finit par craquer à la 83e. Un point, c’est mieux que rien ? Pas pour Clinton Njie, entré peu de temps auparavant, qui crucifie le Sporting à la 93e d’un plat du pied après une frappe manquée de Florian Thauvin. L’OM conclut la première partie de saison à la 6e place, à égalité de points avec le 5e. En 2016, il n’aura passé que 6 journées sur 38 au-delà de la 10e place. C’est dire si on va s’empresser d’oublier cette année !

R.N.

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