On attendait une révolte des joueurs de l'OM, soumis dans la semaine, après la défaite sur le terrain de l'OL, aux remontrances de leur entraîneur, de leur président et même de leurs supporters au travers de différentes réunions. Regrettable évidence, la rébellion s'est faite attendre. Car au cours de la première période, ce ne sont pas les occasions des Marseillais face au FC Metz qui ont enflammé le Vélodrome. Loin de là.
Une frappe d'Aubameyang (9e), arrêtée sans souci par Oukidja, une tête de Ounahi (42e), également repoussée par le gardien messin du pied gauche, c'était trop peu. Beaucoup trop peu. Et sans incidence au contraire de l'expulsion de Gigot (30e), sorti (après visionnaire de la VAR) pour avoir plaqué l'attaquant Mikautadze qui filait au but.
Moumbagna, première
A dix contre onze, et au retour du vestiaire, l'OM connaissait une grosse frayeur sur une frappe du droit de Mikautadze (51e), repoussée par le pied gauche de Pau Lopez, avant que le Vélodrome jubile, enfin, lors de l'ouverture du score marseillaise. A la 56e minute, Aubameyang adressait une frappe aux 20 mètres que repoussait Oukidja sur sa droite. Quentin Merlin, qui avait suivi, centrait aussitôt pour Moumbagna qui, avec à-propos et du pied gauche, trompait Oukidja pour son premier but sous le maillot olympien (1-0, 56e). Un bonheur de courte durée pour une formation malade, incapable de garder son avantage et, surtout, de respecter des consignes défensives essentielles.
A la suite d'un corner messin, et d'un laxisme des joueurs marseillais sur le renvoi (Ounahi), le ballon revenait dans les pieds de Camara qui trouvait la tête d'Udol, libre de tout marquage (Balerdi en retard), qui décroisait sa tête et trompait Pau Lopez (1-1, 61e). Les Messins, incapables de changer de système de jeu en dépit de leur supériorité numérique, restaient derrière et ne se montraient guère dangereux. Moumbagna, lui, ratait le cadre de la tête (77e) sur un excellent centre de Sarr, ce qui allait être la dernière occasion franche des joueurs de Gattuso.
Avec ce triste match nul, et les sifflets nourris du Vélodrome, l'OM ne résout pas ses problèmes et se hisse, temporairement, à la 7e place du classement avec 30 points au compteur. Pas certain que ça contente longtemps le peuple marseillais.