Extrait.
Chez les supporters, on aime ou on n'aime pas, mais personne n'est neutre. Dimanche, face à Troyes, sa démission a une nouvelle fois été demandée par les 150 supporters qui ont manifesté à l'arrivée du bus, obligeant le chauffeur à faire demi-tour. “Anigo casse-toi” ou encore “Labrune, La Blonde et le Truand, cassez-vous !” sont quelques-unes des banderoles déployées de temps en temps par une poignée de fans. Faut-il pour autant en faire une généralité ? Certainement pas.
Ces critiques, Didier Deschamps aussi y a eu droit. Des tensions sont apparues la saison passée entre les deux hommes, ce qui a provoqué une vague de pro-Anigo et pro-Deschamps, chez les joueurs comme chez les supporters. On ne peut pas plaire à tout le monde. “Je suis abonné depuis 1983 et Marseille à§a n'a pas toujours été comme à§a. Maintenant, on dirait une mafia à tous les étages, estime Raymond, supporter inconditionnel. Ils font jouer qui ils veulent et prennent des joueurs inconnus pour se remplir les poches. C'est devenu à§a, l'OM !” Un commentaire assez dur qui reflète néanmoins bien l'état d'esprit des anti-Anigo.
Le livre confession de Diouf sort au pire moment pour lui
D'autres lui reprochent surtout la gestion du cas Pape Diouf. Alors qu'il était très proche de l'ancien président, José Anigo l'avait lâché au dernier moment, alors qu'il avait déclaré vouloir partir aussi en signe de solidarité si Diouf était viré. Ce qu'il n'a pas fait et qui reste encore en travers de la gorge de l'ancien journaliste, comme il le confie dans son livre, paru mercredi : “Un jour de 2006, j'ai été convoqué chez Robert Louis-Dreyfus avec José Anigo. J'ai vu “RLD” en premier et il m'a annoncé qu'il voulait remercier José. J'ai répondu à Robert que nous travaillions très bien ensemble, que tout ce qu'on lui avait rapporté était faux, que José n'était pas celui que l'on dépeignait et que s'il se séparait de lui, il devrait se séparer également de moi parce que je ne pourrais pas rester. J'ai donc sauvé sa tàªte une première fois. Ce n'était pas la dernière. »
Dans son témoignage, Diouf poursuit : « Je suis persuadé, aujourd'hui encore, que si José avait très clairement défendu notre travail d'ensemble et refusé de fissurer notre bloc, nos opposants auraient été dans l'impasse. Je pense qu'ils lui ont tourné la tàªte le soir màªme de mon éviction. Autant dire les choses clairement : on lui a proposé un salaire multiplié par deux et sans doute s'est-il dit que l'OM était sa vie. » Un comportement qui peut àªtre compréhensible mais qu'il paye cash aujourd'hui.
M.L, à Marseille
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