La journée d’hier était cruciale et pas seulement pour les tirages au sort des coupes d’Europe. C’est en effet lundi que les investisseurs intéressés par le projet de société commerciale mise en avant par Vincent Labrune devaient déposer leur dossier. La Ligue souhaite créer une filiale, appelée pour l’heure Mediaco, et récupérer idéalement 1,5 milliard d’euros auprès de financiers en échange d’un pourcentage du capital sur la valorisation de la Ligue 1.
Si elle obtient le montant espéré contre 10 %, cela signifie que le championnat est valorisé à hauteur de 15 milliards d’euros. La mission de cette filiale sera de développer les droits télé en France et à l’international, mais aussi les droits commerciaux (sponsors) et les droits digitaux. Dans ses projections, la Ligue espère obtenir 1,05 milliard d’euros de droits télé à l’horizon 2030. Plusieurs fonds d’investissement se seraient déjà manifestés : KKR, CVC (déjà présent en Liga), Bain Capital, Advent, Silverlake, Appolo et Bridge Point, Ardian, BPI et Eurazeo. En attendant d’en savoir plus, sans doute en janvier 2022, reste à savoir comment les clubs pourraient se couper la part du gâteau. Et l’ASSE et les Girondins de Bordeaux ont tout des dindons de la farce, faute de résultats sportifs.
« Les deux tiers de la somme devraient revenir aux clubs. La Ligue a catégorisé les clubs de L1 en trois groupes. Dans le premier, on retrouve le seul PSG. Dans le deuxième groupe, celui des Européens : OL, OM, Monaco, Lille, Rennes et Nice. Bordeaux et Saint-Étienne n’y figurent pas. Quand Jean-François Soucasse, le président exécutif de l’ASSE, s’est interrogé pour savoir où se situerait son club, il lui a été sèchement rappelé les résultats de son équipe. Dans le troisième groupe, les clubs restants qui ne seront plus que douze, une fois la L1 à 18 en 2023-2024. »