« La France comptera au moins cinq représentants en février – mars dans les diverses Coupes d'Europe. Peut-être six si l'OM parvient à basculer en Ligue Europa Conférence. On pouvait être déçu par la manière dont Paris a joué et perdu à Manchester City mais au moins le PSG sera au rendez-vous des huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Cela fait une énorme différence avec Marseille qui devra assurer contre le Lokomotiv Moscou dans 15 jours pour rester en Europe en 2022.
« J'ai du mal à me dire que Sampaoli soit un passionné de cette Coupe d'Europe »
Battu à Galatasaray (2-4), l'OM ne peut plus finir dans les deux premiers de son groupe. De bout en bout dans cette phase de groupe, Marseille a montré des limites. Des limites que l'on peut quand même imputer à leur entraîneur Jorge Sampaoli. Pour moi, l'Argentin doit se remettre en cause avec ses compositions d'équipe douteuses. Notamment celle d'hier en Turquie. On savait l'OM diminué sans Payet et Rongier mais les choses n'ont pas été faites comme il le devait pour arracher un résultat. J'ai du mal à me dire que Jorge Sampaoli soit un passionné de cette Coupe d'Europe. En tout cas, ce n'était pas l'impression donné.
Dans certains clubs comme Lyon, Rennes ou Monaco, on voit des joueurs qui se transcendent en Europe. Contrairement au championnat, l'OM manque de liant, de vivacité et d'implication. Même si je n'aime pas m'attarder sur une individualité, un joueur symbolise tout ça : Gerson. Sampaoli persiste avec lui alors qu'il n'apporte rien depuis le début. Le Brésilien est sans doute l'une des grosses déceptions des joueurs arrivés cet été en Ligue 1.
« C'est l'ADN lyonnais qui a parlé »
Si l'OM est la désillusion française de cette phase de groupe, il y a quand même des satisfactions. A Brondby (3-1), l'OL a fait son carton plein (5 victoires /5). Lyon a encore été solide et Rayan Cherki a été exceptionnel, devenant l'un des plus jeunes joueurs français à inscrire un doublé en Coupe d'Europe. Cela prouve toute la profondeur de banc de Lyon. Généralement, les équipes arrivent démobilisées quand elles sont qualifiées. Lyon a certes aligné une équipe bis mais a fait le boulot et ne comptez pas sur moi pour dévaloriser la qualité de l'adversaire pour expliquer cette performance. En Europe, l'OL voyage toujours aussi bien. C'est l'ADN lyonnais qui a parlé.
« Laborde, le niveau équipe de France »
Un grand bravo aussi à Monaco, mal classé en Ligue 1 mais qui est sorti d'une poule assez homogène en battant la Real Sociedad (2-1), actuellement parmi les bonnes équipes de Liga. A Louis II, les supporters basques étaient nombreux mais Monaco a fait ce qu'il fallait pour dominer sa poule. Même si le résultat du match face au Vitesse Arnhem (3-3) a agacé Bruno Genesio, il faut quand même féliciter Rennes d'avoir également assuré sa première place devant Tottenham. Au Roazhon Park, Gaëtan Laborde a encore été grand, s'offrant un triplé. J'étais l'un des premiers à militer pour qu'on lui donne sa chance en équipe de France. C'est toujours ce que je pense. Même si le système de Didier Deschamps a changé et que le tandem Mbappé – Benzema fonctionne bien, je reste persuadé que Laborde a sa chance… Dans un style proche de ce qu'était Olivier Giroud. Est-ce que le sélectionneur des Bleus le surveille ? Certainement. C'est dommage de se priver d'un très grand attaquant.
« Cela dénote de la très bonne santé de notre football français »
Au niveau global, cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu l'indice UEFA de la France briller autant, qu'on avait plus vu autant de clubs français présents en même temps lors des phases finales. Malgré la fausse note de l'OM, cela dénote de la très bonne santé de notre football français. Peut-être qu'il y a eu une vraie prise de conscience de l'importance des Coupes d'Europe pour préserver le même nombre de qualifiés en Ligue des Champions. Cela prouve aussi que les équipes françaises comme Monaco, Lyon, Lille ou Rennes ont aussi des effectifs pour lutter pour les meilleurs. Ils sont en train d'en prendre conscience. Il y a une vraie différence au niveau de l'implication. »