Les dirigeants olympiens doivent trouver un successeur à Didier Deschamps rapidement. Le temps est compté.
L'OM va partir en stage mercredi, pour son traditionnel stage d'avant-saison, à Crans Montana. Probablement sans boussole. Après le départ de Didier Deschamps, très tardif, Marseille galère pour trouver un nouveau capitaine au navire, déjà bien affaibli par des finances en berne et une équipe à renouveler mais pas renouvelable. Depuis la semaine dernière, la chasse est donc ouverte. Et les candidats ne sont pas forcément aussi nombreux qu'autrefois, où la seule idée de coacher l'OM enchantait bon nombre de coachs. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, màªme si Fabrizio Ravanelli et Rolland Courbis ont fait de clairs appels du pied à la direction marseillaise. Mais ils ne semblent pas dans les favoris de celle-ci. Pour le moment. Faute de solution, l'OM pourrait se retourner sur ces dossiers, plus faciles.
Anigo hésitant
Trois hommes, au minimum, ont retenu l'attention de Vincent Labrune et des autres décideurs. Le premier, Frédéric Antonetti, ne peut pas quitter Rennes maintenant. « Je suis très fier et honoré qu'un grand club comme l'OM veuille s'attacher mes services mais il m'est impossible d'imaginer quitter le navire rennais quelques jours avant la reprise. J'ai une parole et une certaine idée du respect des engagements donnés qui peuvent paraà®tre quelque peu désuets », a déclaré le technicien corse lors de la reprise de l'entraà®nement des Bretons. Louable. La deuxième piste, interne, mène à José Anigo. Mais l'enfant de l'OM n'a guère envie de redescendre au bord du terrain. Coach de son club de cÅ“ur en 2001 et 2004, il n'a jamais caché davantage apprécié le rôle de directeur sportif. Il pourrait replonger, en cas de besoin ultime.
Favre retenu
Enfin, le troisième homme, celui qui d'ailleurs fait le plus l'unanimité au sein des dirigeants – c'est le Suisse Lucien Favre, actuel coach du Borussia Mà¶nchengladbach. Son profil plaà®t fortement aux décideurs phocéens, ils en auraient fait lundi leur priorité. Mais problème, le technicien helvète n'est pas libre. Sous contrat jusqu'en 2013 en Allemagne, il négocie actuellement une prolongation de contrat. Et du côté de son club, on n'imagine màªme pas une seconde le voir partir. « Nous ne laisserons pas notre coach partir, il a créé avec nous une équipe pour la saison prochaine et nous avons prévu de disputer avec lui la coupe d'Europe » , a prévenu le directeur sportif Max Eberl dans le journal Bild. Pour l'OM, le temps presse. Les entraà®neurs disponibles et de qualité, alors que les clubs reprennent un à un l'entraà®nement, sont de moins en moins nombreux.
A.F.