En 4-4-2, Sampaoli a enfin enflammé le Vélodrome
Agacé par la défaite à Lyon, Jorge Sampaoli avait complètement revu son plan de jeu avec les retours dans le onze de Balerdi, Gerson et Milik ainsi que les premières titularisations de Kolasinac et Bakambu dans un 4-4-2 losange. Un système qui a mis à mal l'équilibre défensif des Olympiens, complètement hors du coup pendant le premier quart d'heures mais a aussi donné lieu à une rencontre débridée et plaisante. Plus proche du « houra football », loin de ce foot pragmatique et défensif proposé par l'OM sur ces derniers mois. Ce retour au « droit au but » nous a aussi fait un bien fou !
Milik, la renaissance du « grantatakan »
A deux devant et soutenu par Dimitri Payet, Arkadiusz Milik a montré qu'il était davantage un joueur pour ce type de système. Idéalement décalé par Matteo Guendouzi, le Polonais a signé un vrai but d'avant-centre, d'un piqué subtil devant le portier angevin Petkovic (18e) avant de s'offrir un doublé (70e et de faire basculer définitivement le match sur la fin (triplé à la 78e). C'était peut-être le match de la dernière chance pour rebattre les cartes pour l'ancien Napolitain et il a saisi sa chance. Un danger constant, autant pour sa présence dans la surface que pour ses déviations.
Gerson, dans tous les coups
Semaine un peu folle pour l'international brésilien, absent à l'Olympico car en sélection avec Lucas Paqueta… Et qui était dans plusieurs coups face au SCO. Coupable d'une erreur (perte de balle dans la surface) sur l'ouverture du score d'Angelo Fulgini (8e), Gerson s'est bien rattrapé en signant le 2-2 d'une frappe sèche, au sol, de 25 mètres. On l'a vu solliciter Danijel Petkovic a plusieurs reprises et être à la passe pour Milik sur le 3-2 (70e). L'un des gagnants de ce système de jeu.
Bakambu, le parfait complément de Milik ?
S'il n'a joué qu'une heure et a manqué plusieurs occasions (notamment une énorme juste avant sa sortie à la 64e), l'ancien Sochalien a été très remuant, son entente avec Dimitri Payet et Arkadiusz Milik est prometteuse. Un but aurait pu permettre de valider cette prestation solide avant son remplacement par Cengiz Ünder.
Ünder, la belle réponse du Turc
S'il avait tout, sur le papier du grand perdant de ce passage au 4-4-2 losange, l'ailier turc – qui avait connu un coup de mou face à l'OL mardi – a réalisé une entrée tonitruante en montrant qu'il savait se réinventer. Auteur d'une ouverture lumineuse pour Gerson sur le 3-2 (70e), le joueur prêté par l'AS Roma a été à la passe pour le triplé de Milik (78e) avant de s'offrir le 5e but d'un petit bijou de demi-volée pour signer son entrée XXL (85e). De quoi compliquer les choix de Jorge Sampaoli d'autant que Dimitri Payet a aussi été intéressant à la baguette…