Selon L'Equipe, la direction de l'OM s'interroge toujours sur la possibilité de vendre Amine Harit en janvier. Nos journalistes Bastien Aubert et Raphaël Nouet en débattent.
« J’avoue ne pas très bien comprendre cet acharnement contre Amine Harit. Oui, on a bien compris que la direction de l’OM attendait de lui des statistiques. Avec deux buts et quatre passes décisives en huit matches de Ligue 1, il me semble qu’il répond présent dans ce registre. On le disait d’ailleurs en "phase de test" à la Mosson et il a délivré un vrai bon match, avec plein de sang froid sur le but du 2-0. Que peut-on donc lui reprocher d'autre ? Son attitude parfois nonchalante ? Pour l’avoir beaucoup suivi au FC Nantes en début de carrière, je peux dire que le Marocain a beaucoup mûri dans son comportement, plus mature, et son jeu. Plus épuré. Qu’il ne semble pas taillé pour endosser à terme le rôle de meneur de jeu et qu’il manque d’impact dans les gros matches, je peux l’entendre.
Mais à mes yeux, non, ce n’est pas une raison suffisante pour le pousser vers la sortie cet hiver. On a conservé des joueurs pour moins que ça à Marseille ! Le fait est que Roberto De Zerbi semble lui-même encore tâtonner dans son positionnement, avec peut-être un début de solution tactique en vue. En effet, Harit a pu débuter à Montpellier dans un rôle différent qui lui va mieux, celui de relayeur avec de la percussion et plus d’espace devant lui. Dans cette configuration, proche d’Adrien Rabiot, le Marocain a marqué, donc, a provoqué l’expulsion de Stefan Dzodic et a été impliqué sur le troisième but de l’OM. Janvier est encore loin, Harit mérite donc d’être revu, au moins dans ce 4-3-3 plus conforme à ses qualités. »
Bastien AUBERT
Comme beaucoup de supporters de l'OM, j'ai été touché par Amine Harit cet été, quand la direction lui a fait savoir qu'il devait se trouver un autre club. Le Marocain avait vraiment l'air touché, dégoûté. Et puis, le miracle s'est produit : il a refusé de partir n'importe où, s'est arraché, a délivré trois passes décisives à Brest (5-1) pour la 1ère journée et a gagné six mois de sursis. Depuis, à la lecture de ses stats (2 buts et 4 passes décisives en 8 matches), on pourrait croire qu'il fait le nécessaire pour aller au bout de sa quatrième saison marseillaise. Ce serait une erreur, à mon avis.
Oui, Harit performe cette saison. Mais contre qui ? Brest, Reims et Montpellier. Il a été décisif contre Nice (2-0) mais il s'est fait manger par les milieux adverses. Idem à Strasbourg (0-1). Dès que l'équipe en face met de l'impact, de l'agressivité et/ou de l'intensité, l'ancien Nantais disparait de la circulation. J'ai d'ailleurs bien peur qu'on ne le voit pas dimanche soir... Et puis, plus que ses stats avec une équipe joueuse et offensive, je préfère retenir celles depuis le début de son aventure à l'OM : 10 buts et 19 passes en 102 matches. Il n'est décisif que 28% du temps. Beaucoup trop peu pour le meneur de jeu d'une équipe aussi ambitieuse que l'Olympique de Marseille. Pour moi, s'il y a une belle offre cet hiver, ce sera "Merci pour tout et au revoir".
Raphaël Nouet
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💥 | Amine Harit envoie un boulet de canon sous la barre et double la mise pour l'OM ! 🚀⚽️ #OM pic.twitter.com/pPzgFLdNhE
— DAZN France (@DAZN_FR) October 20, 2024
Auteur de 2 buts et 4 passes décisives depuis le début de la saison, Amine Harit brille avec l'OM. Pourtant, sa direction se demande toujours si elle ne ferait pas mieux de le vendre en janvier, le Marocain ayant toutes les peines du monde à être régulier.
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