Les coups de pression des supporters
« Il y a trop d'intérêts individuels autour de l'OM, dans beaucoup de domaines. Je ne dis pas que ce sont les groupes de supporters. Ce qui s'est passé lundi est une conséquence de ce système. Tout ce mouvement est basé sur "faire peur". Dès que tu cherches à changer des choses. C'est là où tu trouves la limite… On te dit : "Si tu vas là-bas, j'ai un dossier sur toi ; si tu fais ça, je vais sortir quelque chose dans la presse ; si tu dis ça, je te menace; si tu touches à lui, non, tu ne peux pas le toucher…" Jusqu'où est-on en disposition d'accepter ?" Demain, je ne sais pas, ils vont décider si c'est Pau, Ruben ou Simon qui joue ? Jusqu'où ça peut aller si tu ne peux pas prendre des décisions pour un club dans lequel tu es mandaté, et cela, avec, sincèrement, l'objectif de le transformer et de chercher le meilleur pour lui ? »
« Basta ! »
Le groupe McCourt au soutien
« Je ne suis pas Pablo Longoria qui a un intérêt personnel, je suis un président qui représente une institution. J’ai des responsabilités, je suis responsable. Mais il est impossible de travailler avec le statu quo actuel. Impossible (il se répète). Au moins pour nous. On aimerait trouver, réfléchir, et voir s’il y a des solutions mais il faut que tous ceux qui aiment le club aillent dans une direction qui le fasse devenir un club de football qui, tout en gardant son ADN, puisse fonctionner avec un minimum de normalité. Ce qui est sûr, c’est que l’on doit dire stop. On ne peut pas travailler avec la peur généralisée, en entendant : ’On va sortir des dossiers. Fais attention et ça ne sortira pas. Pour me protéger, j’ai dû demander au groupe McCourt d’auditer toutes nos opérations par un cabinet indépendant, pour démontrer qu’on était transparent. J’ai donné tous mes comptes bancaires, mes téléphones, mes e-mails, tout… Il en est sorti qu’on était clean ! J’ai tout donné, jusqu'à des conversations privées avec ma mère ! »
Son avenir personnel :
« Dans les conditions actuelles, c’est très difficile d’avoir un projet et il est impossible de travailler. Je n’ai pas proposé ma démission à Frank McCourt. Malgré tout ce qu’on dit sur moi, je ne suis pas quelqu’un qui regarde ses intérêts personnels (..) À un moment, j’ai été dans une situation où je voulais tout arrêter. Mais même avec de telles difficultés, j’ai voulu trouver l’énergie et l’ambition de vouloir changer les choses. Il faut que vous sachiez qu’une partie du club s’est autoproclamée "le contre-pouvoir", parce que les dirigeants voudraient faire du mal à l’OM.. Mais on est assez intelligent pour comprendre que c’est de la schizophrénie ! »