Si Pablo Longoria a dressé mardi en conférence de presse un bilan plutôt honnête du début de saison de l'OM, l'Espagnol a quand même joué les prolongations de son point global dans La Provence. Le président phocéen a notamment noté un gros point de défaillance : la formation.
Derniers de leurs groupes en Youth League, les jeunes de l'OM n'ont été en mesure de fournir aucun élément à l'équipe première depuis le départ de Boubacar Kamara. Forcément, pour Pablo Longoria, qui est arrivé à l'OM en 2020, le bilan est plus qu'insuffisant.
« C'est totalement inacceptable de ne compter aucun joueur issu du centre… »
Après avoir changé tous les cadres du centre de formation et appelé à la rescousse son compatriote Marco Otero l'été dernier, Pablo Longoria attend des résultats : «Notre centre n'a jamais été performant ces dernières années. C'est pourtant fondamental dans l'économie du football français, et aussi pour notre projet, au niveau de l'identification auprès des supporters. C'est le rêve de tous supporters de voir évoluer des joueurs qui sortent du centre de formation. Pour moi, c'est totalement inacceptable de ne compter aucun joueur issu du centre dans l'équipe première. Ça ne me satisfait pas. C'est vraiment inadmissible. Cette situation ne peut plus durer. C'est un échec pour tout le monde, et j'en fais partie puisque je suis arrivé en 2020. C'est pour cela qu'on a fait beaucoup de changements. On a fait un travail analytique, une approche plus collective. On doit recruter des jeunes au niveau local, beaucoup plus que ce que l'on fait aujourd'hui».
« Une question de travail, de mentalité et surtout d'exigence »
Si l'OM est plutôt actif sur les achats de joueurs en post-formation (à Nice, dans la région parisienne, au Sénégal…), Pablo Longoria appuie sur l'importance d'avoir des Minots et de ne plus les laisser aux voisins : «Il y a beaucoup de licenciés ici dans la Ligue Méditerranée. Je ne comprends pas pourquoi on est incapable de faire émerger des joueurs. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de talent. Quand je vois la Real Sociedad, avec 14 joueurs nés dans la région qui jouent en équipe première, je ne comprends pas. Que fait-on de différent à Marseille ? Ce n'est pas une question de génétique, c'est une question de travail, de mentalité et surtout d'exigence. J'ai trouvé que le niveau d'exigence qu'on voulait mettre dans l'équipe première, ce que l'on observe avec Igor Tudor, n'était pas le même dans le centre de formation».