Metz avait été un premier avertissement. Face à la lanterne rouge et malgré un Vélodrome proche du guichets fermés, l’OM avait dû se contenter d’un nul chanceux (0-0). Et puis, il y a eu la trêve internationale et cet Olympico nauséabond. Du coup, un mois après, les Phocéens retrouvaient leur antre, cette fois vidée de ses supporters, et un mal-classé, Troyes en l’occurrence. Pour un résultat quasi-similaire, Lirola ayant trouvé le chemin des filets à la 74e sur une illumination de Payet. Mais le niveau de jeu a été catastrophique. En première période, pas un tir cadré et Pau Lopez deuxième Marseillais à toucher le plus de ballons (48) derrière Valentin Rongier (49) !
Plus de mouvement = pas de jeu
Si ça a été mieux en seconde période, certainement après un bon coup de gueule de Sampaoli, il faut absolument retenir ces 45 premières minutes vides de tout car elles sont la source de tous les maux actuels de l’OM. Pendant cette première période, il n’y a eu strictement aucun appel dans le jeu. Konrad De La Fuente voulait le ballon dans la profondeur, Arkadiusz Milik redescendait trop pour le récupérer, Pol Lirola ne réussissait rien de bon et Dimitri Payet était toujours au mauvais endroit au mauvais moment. Résultat : une quantité incroyable de passes en retrait. Indigne d’un prétendant à la Champions League qui reçoit un promu mal-classé.
L’absence d’Ünder n’explique pas tout
Bien sûr, il manquait Cengiz Ünder et force est de constater que le Turc est l’un des maillons essentiels du jeu marseillais. Mais cela n’explique pas tout. Il manque du tonus à cette équipe, comme le prouve la prestation de Mattéo Guendouzi, beaucoup moins jaillissants qu’à l’accoutumée. Du tonus mais aussi de la confiance, de l’allant, un esprit conquérant qu’on pouvait observer en début de saison. Et une volonté d’oser. Lors du premier match contre Montpellier, les Marseillais avaient rendu fous leurs adversaires par des changements d’ailes répétés. Aujourd’hui, les passes en retrait ont remplacé les transversales. Jorge Sampaoli a beaucoup de boulot pour redresser cette équipe.